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The Toxic Avenger – Romance & Cigarettes

The Toxic Avenger, quand il n’est pas occupé à rendre justice sur Tromaville, trouve aussi le temps de nous offrir un second album, successeur au déjà superbe Angst.

Il est vrai que Toxic, ou Simon Delacroix dans le civil, n’en est pas à son coup d’essai et avait placé la barre très haut jusqu’ici. Le français qui a aujourd’hui la trentaine possède une place de choix dans la scène musicale française, après avoir fait ses preuves dans les années 2000 avec une électro-club gonflée qui a secoué les genoux de toute une génération de clubbers. Depuis, Toxic Avenger a réussi à prouver qu’il était un musicien accompli, et que même dans le milieu de la musique électronique pouvaient naitre de belles ballades et des morceaux à la composition complexe. Non sans oublier ce style qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, c’est entre ces deux pôles que navigue l’artiste, entre la douceur d’une électro-pop touchante et la claque de l’électro taillée pour les clubs.

 

 

«In the beginning, there was Jack, and Jack had a groove. And from this groove came the groove of all grooves.» Oups pardon, mauvaise citation. In the beginning, il y avait «In the Beginning», épique ouverture éléctronique à ce nouveau et superbe Romance & Cigarettes. On arrive ensuite directement au coeur du sujet : «Romance & Cigarettes», le morceau qui a donné son nom à l’album, et ce à juste titre tant il se pourrait bien que ce soit le meilleur de tout l’album. Toxic Avenger a profité de ces quasi 8 minutes d’électro-pop pour que José Reis Fontao des Stuck in the Sound vienne poser sa superbe voix, sur ce titre aux accents rétro, un brin low-tempo, signant une ballade post-moderne aux relents de chanson d’amour, une surprise sucrée par laquelle on se laisse tenter, retenter, encore et encore. Voilà que «Chase I» vient trancher avec l’électro-pop qui le précède, avec une électro toujours low-tempo, mais aux accents plus acid, une instrumentale techno qui joue avec nos nerfs et avec les filtres des synthétiseurs. C’est une véritable culture du paradoxe que nous inflige Toxic Avenger, et à tous les morceaux on en redemande, tel que l’est l’arrivée de ce quatrième titre, «Something Evil», qui reprend les langoureuses ballades pop lancées sur «Romance & Cigarettes» avec le chant de Merwan Rim, avant de casser les genoux sur une fin à l’allure de dubstep carabiné. À l’écoute de «Say My Name», on se rend compte que la collaboration avec José Reis Fontao a produit deux des meilleurs morceaux de cet album, toujours dans cette vague pop mais à l’allure plus lumineuse que sa prédécesseure. Deux beaux invités se frayent une place sur le titre suivant : Simone elle est bonne sur la première partie du morceau, pour un cover électro-pop acidulé de «Bette Davis Eye», et ensuite Lexicon sur la deuxième partie de ce «In the Meantime/Run Hide», qui rappelle aux auditeurs l’amour de Toxic pour les sonorités issues de la scène dubstep. Petit break sur «Into the Sun» avant d’entamer la nouvelle ballade «To the Sun», second extrait que nous avions déjà entendu il y a quelques mois. «Eyes» nous rappellerait presque les premières heures de Toxic Avenger, premier titre véritablement up-tempo de l’album, avec une électro saturée un brin old-school et franchement 8-bit. «Chase II», dans la même veine que le titre précédent et que «Chase I» (en toute logique), assure la transition vers «Speed», track à l’atmosphère pesant malgré la voix d’Yva falke. Lexicon et 2080 se partagent la partie vocale du titre électro-hip-hop qui suit, intitulé «Let me Go», et Toxic continue dans cette veine puisque ce n’est personne d’autre que Disiz qui se retrouve sur le superbe «Artificial Lights». Et enfin, le morceau bonus «This Means War», véritable titre rock’n’roll qui arrive à combiner toutes les influences de l’artiste sur presque 4 minutes, un bon concentré de tube destiné aux clubbers avertis !

 

Toxic Avenger a compris ce qui fait d’un album un (très) bon album : la puissance d’une musique qui se suit mais ne se ressemble pas, qui touche à tout tout en réussissant à garder un fil conducteur qui permet à l’auditeur de reconnaître de manière indéniable la patte de l’artiste sur chacun des titres qui défilent sur ce long-format. L’électro s’est longtemps confortée de la simplicité d’appliquer une recette qui marche, rendant rapidement les «nouveautés» fades, mais Toxic est bien loin de cela, et réussit à se renouveler à chaque morceau, sans jamais sombrer dans la facilité d’un déjà-entendu, et on peut parier que tous les auditeurs trouveront leur compte dans cet album à la palette de couleur immense, et les journalistes se battront certainement pour trouver sous quelle étiquette placer cet album qui a tout pour se qualifier comme album de l’hiver 2013-2014. Toxic, on t’attend de pied ferme pour la tournée qui va suivre cet album.

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1 commentaire

Claude 18 octobre 2013 at 12 h 55 min

« To the sun » est bien aussi mais un cran en-dessous de « Romance & Cigarettes », mon hit électrop pop de l’automne. Savez-vous si des radios ont déjà mordu à l’affaire ?

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