A la mi-avril, le groupe Dandies sortira Illusion et Imparfait, son premier album. Bénéficiant d’une attention particulière grâce à une collaboration avec Pete Doherty sur l’un des titres, Vacarm a souhaité poser quelques questions au groupe originaire du Mans.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours jusqu’à Illusion et Imparfait, votre premier album ?
Pour arriver à sortir ce premier album, la route a été longue, et Dieu sait qu’elle l’est encore. Tout a commencé il y a environ 10 ans lors de la rencontre entre Pierre [chanteur] et Quentin [guitariste] à l’école. L’histoire de Dandies est avant tout celle d’une amitié devenue amitié musicale au fil du temps. On vouait un culte à Bruce Springsteen et on a donc décidé de passer à l’action et d’apprendre les premiers riffs de guitare en regardant des vidéos sur Youtube. C’est ainsi que sont nées les premières compositions, en anglais puis en français. Le groupe a ensuite été complété par un ami qui, avouons-le, n’avait rien d’un bassiste mais qui collait parfaitement à l’éthique du groupe, et par un batteur. Ces deux nouveaux membres ont ensuite été remplacés par Vianney, bassiste actuel, et Dylan, batteur actuel.
Au début de l’été 2010, on a fait la connaissance de Fabien Tessier, directeur du label ELAP MUSIC, qui a produit notre premier EP, sorti en juin 2011.
A quoi doit-on s’attendre pour ce premier album ? Est-ce qu’il va ressembler à votre EP dans le côté très pop adolescente ? Ou va-t-il se rapprocher du côté plus rock de vos concerts ?
Aujourd’hui, le groupe joue la carte d’une nouvelle identité. On ne regrette pas l’EP sorti en 2011 mais disons simplement que la jeunesse a parfois ses défauts. L’album Illusion Et Imparfait possèdera un côté plus rock mais aussi beaucoup plus pop, plus composé, et très mélodique. On pourra même y entendre des ajouts de violon, d’orgue et de divers claviers. Nous avons grandi donc notre musique est devenue plus mature.
Beaucoup de vos titres sortis précédemment font penser à Téléphone ou BB Brunes. Vous citez également Françoise Hardy pour les textes. Est-ce qu’ils vous ont beaucoup influencés ?
Peut être que certains titres peuvent y faire penser, oui. Mais disons, qu’à l’époque, il était difficile de créer son identité. Aujourd’hui, le groupe a trouvé son éthique et le chemin vers lequel évoluer. On est beaucoup influencé par les riffs des Kings of Leon, des Libertines ou des Kinks. Côté paroles, Françoise Hardy est une référence, comme Alain Bashung et d’autres, le tout restant dans la culture hexagonale.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer l’histoire de votre travail avec Pete Doherty sur le titre « L Comme Liaisons » ? Comment l’avez-vous rencontré et comment cette idée de collaboration est-elle apparue ?
La rencontre a eu lieu un soir de septembre 2012, lors d’un concert au Gibus à Paris. Le programmateur avait annoncé que, la semaine d’après, sa salle accueillerait Pete Doherty. Immédiatement, on a saisi cette opportunité et le programmateur a accepté de nous faire jouer le même soir. Le jour J, la rencontre s’est faite un peu par hasard. Pierre brandissait un drapeau français lors du set et l’a placé autour du cou du chanteur à chapeau, situé au premier rang. Dès le lendemain, les danseuses de Pete Doherty ont proposé de venir le récupérer à son domicile. On a ensuite passé quelques soirées en compagnie de tout ce petit monde et une relation amicale s’est instaurée.
Sachant que, quelques semaines après cette rencontre, l’enregistrement de l’album allait débuter, le groupe a décidé de proposer à Pete de chanter en français sur le single « L Comme Liaison ». Et il a accepté.
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Vous a-t-il aidé ou influencé pour les autres titres du disque ?
Absolument pas. Après une rapide traduction des paroles, il est simplement venu poser sa voix sur le titre. La musique était déjà cadrée. Pete Doherty est une personne avec qui on aime passer du temps, il est très attachant et c’est simple de parler avec lui. La musique est un plus à notre rencontre.
Avez-vous d’autres projets avec lui ou avec d’autres artistes ?
Pour l’instant non. Nous souhaitons promouvoir au maximum ce que nous venons de réaliser et voir où cela nous mènera. L’objectif actuel est de tourner un maximum. Si on souhaite refaire quelque chose avec lui, on l’appellera. Mais, pour l’instant, l’essentiel est d’avancer avec ce que nous avons.
Comment envisagez-vous votre musique dans les années à venir ?
On ne peut rien prévoir pour l’instant. Peut-être que tout s’arrêtera dans un an, deux ou trois. Peut-être aussi que nous serons encore là dans trente ans, qui sait ! On ne cherche pas à analyser la situation. On prend du plaisir et, le jour où ce ne sera plus le cas, il faudra savoir arrêter.
Où pourra-t-on trouver votre disque ?
Directement sur la boutique officiel de notre site puis sur les divers réseaux de vente numérique à partir de mai (iTunes, Deezer, Spotify) .
Un dernier mot pour les lecteurs de Vacarm ?
Ne croyez pas tout ce qui est écrit précédemment !
Dandies sera en concert au Gibus, à Paris, le 14 juin prochain puis à la Fête de La Musique du Mans le 21 juin. Vous pourrez retrouver toute leur actualité sur leur site Internet www.dandiesofficiel.fr/