En plus de son son rock unique et de son message véhiculé très positif, We Came As Romans est connu pour son engagement impressionnant dans ses nombreuses tournées au cours des neuf dernières années. Le groupe a parcouru le monde entier, y compris le Royaume-Uni, l’Europe, l’Australie, les Philippines, le Japon, la Russie, Amérique du Nord et du Sud etc.. We Came As Romans a aussi partagé la scène avec A Day To Remember, Pierce The Veil, The Used, Megadeth, NOFX, Août Burns Red, et était à l’affiche des festivals de renommée internationale tels que Leeds et Reading Festivals, Riot Fest, SXSW, Rock On The Range, Bamboozle, PULP Fest, et bien d’autres encore.
Leur avant-dernier album Tracing Back Roots (2013) a rapidement suivi l’album Understanding What We’ve Grown To Be (2011) et a eu un lancement impressionnant, terminant notamment dans les 20 premiers du Billboard américain.
We Came As Romans a été formé à Détroit en 2005 et est composé par Dave Stephens [chant], Kyle Pavone [chant], Joshua Moore [paroles/guitare], Eric Choi [batterie], Lou Cotton [guitare] et Andrew Glass [basse]. C’est avec Kyle que nous avions rendez-vous juste avant leur concert en première partie de One OK Rock à l’Olympia (Paris) pour parler de leur nouvel et 4ème album studio éponyme sorti le 24 juillet 2015 sur Spinefarm Records.
Bonjour Kyle ! Raconte-moi comment se passe votre processus de composition d’habitude !
Bonjour Nathalie. La plupart du temps c’est Josh, notre guitariste, qui écrit une chanson sur un programme appelé Tabit. Après on s’assoit tous et on le remanie jusqu’à ce qu’on soit satisfait du résultat. Ce processus prend un temps considérable et très souvent nous faisons des changements aussi lors de l’enregistrement au studio. Tout ça pour dire que nous n’hésitons pas à reprendre un morceau de zéro si il ne nous satisfait pas complètement. C’est la discipline que nous nous imposons.
Ce processus a-t-il été modifié pour votre nouvel album appelé comme vous « We Came As Romans » ?
Oui et non. Nous avions cette fois-ci un peu plus de temps pour nous concentrer sur l’écriture des morceaux et des textes. Pour le 2ème et le 3ème album nous ne faisions qu’écrire à l’arrière de notre bus ou en backstage. Dans ce cas-ci on a écrit des morceaux à LA, à Nashville mais aussi chez nous à Détroit. Et puis le fait de travailler avec le producteur David Bendeth (Bring Me The Horizon, Paramore, Of Mice and Men), nous a beaucoup fait grandir aussi. Il a réussi à nous faire comprendre clairement pourquoi telle chanson n’allait pas ou pourquoi tel solo ne tenait pas la route. Cela nous a pris pas mal d’essais et nous avions au départ 35 chansons qui ont été réduites au nombre de 10. Ce sont ces 10-là qui figurent sur le dernier album.
Concrètement qu’est-ce qui a changé dans We Came As Romans depuis votre toute première tournée ?
Quand nous sommes partis la première fois en tournée. Tout était nouveau : les scènes, les horaires, le rythme de vie. Cela nous a pris du temps pour nous y habituer. Les horaires étaient tellement variables que nous étions constamment en retard, que cela soit aux séances de signatures avec les fans que pour les interviews ou encore pour aller au catering. Ce qui fait que souvent on montait sur scène en plein stress. On était totalement à la ramasse. Aujourd’hui nous avons toujours des horaires assez aléatoires, mais nous nous y préparons différemment. Et puis nous connaissons maintenant quelques salles de concerts où nous avons nos repères, ce qui est beaucoup plus rassurant.
Quelle idée votre plan au départ ? Juste sortir un album ?
Oui, au départ, nous voulions sortir un album avec un vrai producteur et arrêter d’enregistrer des démos dans les caves. Après nous voulions faire des tournées. Aujourd’hui nous en sommes à 35 pays dans le monde, nous avons joué sur les cinq continents et nous avons écumé tous les Etats des Etats-Unis d’Amérique excepté Hawaii.
Il y a beaucoup de groupes de rock de très bonne qualité qui sont en tournée et qui sortent des albums en ce moment. Qu’est-ce qui vous différencie des autres ?
Nous mettons l’accent sur le message positif que nous voulons véhiculer. Nous parlons beaucoup de sentiments et de respect. Nous mettons aussi beaucoup d’importance sur notre son et on le peaufine constamment en utilisant des instruments variés. Je pense que ces deux critères sont notre signature. Nous travaillons énormément et nous ne nous reposons jamais sur nos lauriers. Si je devais donner un conseil à un jeune groupe de rock, ce serait probablement celui-là.
En 2014 vous décidez de sortir un DVD appelé « Present Future Past ». Pourquoi ?
Nous voulions montrer un très bon show live et surtout montrer ce que c’était vraiment une journée de concert pour les We Came As Romans. Nous avons choisi un concert où nous étions en tête d’affiche et là nous avons montré le meilleur de notre production live, que cela soit les lumières mais surtout le son. C’était le plus long concert que nous n’ayons jamais fait. Je pense que c’était un peu un rêve de gosse aussi. Nous avions vu pas mal de DVDs de concerts en étant ados et nous avions envie d’inspirer peut-être les générations futures.
Comme vous avez pas mal voyagé, as-tu noté des différences dans les différents publics du monde ?
Oui, il y a pas mal de différence. Au Japon par exemple, les gens ne parlent pas entre eux entre les différents morceaux. C’est très déstabilisant au début. Sinon, dans les pays un peu plus pauvres, les tickets ne sont pas forcément très abordables pour les personnes du public, donc dès qu’ils viennent vous voir, ils en profitent à fond en fait ! Certains deviennent carrément fous ! Ce qui m’a aussi marqué c’est qu’en Amérique du Sud, des gens viennent vendre de la marchandise copiée à votre effigie devant la salle de spectacle. Je ne connaissais ça que pour les grands groupes de rock. Je ne pensais pas cela possible pour nous. Ils avaient tout : des tasses, des postes, des cendriers… absolument tout. Certains designs de leurs T-shirts étaient même plus cools que les nôtres ! Mes publics préférés se situent cependant toujours en Europe ! L’atmosphère y est toujours très accueillante.
Enfin notre question rituelle : Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
Je vais prendre les Rolling Stones car je pense que ce sont ceux que j’écoute le plus. Leurs titres me sont plus familiers.
