Interview : The Sword

Suite au succès de leur 4ème album, « Apocryphon » (2012), le groupe texan The Sword annonce aujourd’hui «High Country», un nouvel album qui sortira en France le 4 septembre 2015 sur le label Razor & Tie. Enregistré sur leurs terres, à Austin, ce disque est produit par Adrian Quesada et mixé par J. Robbins. Les 15 nouvelles compositions de « High Country » seront disponibles en CD et double vinyle.

Dans la lignée de la sortie de ce nouvel album, The Sword se lancera dans une tournée de 25 dates qui passera par la Scandinavie, l’Europe, et la Grande-Bretagne. La liste des concerts est à la fin de l’interview et cette série de concerts commencera le 21 août au Pstereo Festival à Trondheim, en Norvège et se terminera le 19 septembre à Bristol en Angleterre. Le groupe fera une halte à Paris le samedi 12 septembre 2015 à la Boule Noire. John D. Cronise, chant et guitare du groupe, nous en parle en avant-première.

Bonjour! Vous revenez en 2015 avec un nouvel album riche en couleurs. Comment s’est passé l’écriture de l’album comparée au précédent « Apocryphon » ?

Bonjour Nathalie ! En fait notre façon de procéder n’a jamais vraiment changé. Chacun écrit de son côté. On a toujours travaillé comme ça indépendamment des uns et des autres et cet album n’a pas dérogé à la règle. On a quasiment mis notre travail en commun au studio et ça s’est fait de manière très douce et très naturelle finalement.

Comment s’est passé le travail avec Adrian Quesada votre producteur ?

Il nous a été d’une aide très précieuse. Nous avions un bon ingénieur du son avec nous pendant tout le processus, ce qu’il fait qu’il s’est vraiment concentré sur le côté artistique de notre musique, le côté technique étant bien représenté. Nous avons déjà travaillé avec lui et le choix s’est porté vers lui très naturellement. De plus je pense que pour certains membres du groupe, le fait d’enregistrer pas loin de chez eux au Texas était très important. Adrian nous fournit une vraie opinion impartiale sur notre travail. C’est parfois dur à entendre mais ce sont toujours de remarques constructives.

Pourquoi cette dénomination « High Country » ?

Ce nom a commencé à graviter autour de cet album dès l’apparition du morceau au même nom. Il donne une belle couleur chaude à cet album. Il rappelle le Colorado, le désert, la chaleur. En tout cas, nous voulions que les morceaux soient gais et rappellent un peu chez nous. Au moment où nous devions choisir un nom, ce nom s’est imposé par lui-même. Nous avions d’autres noms mais aucun ne correspondait aussi bien.

Avez-vous déjà choisi un premier single ?

Nous avons mis en « streaming » le single du même nom, donc techniquement je pense que nous pouvons parler de premier single. Nous avons prévu de mettre d’autres morceaux en « preview » avant la rentrée.

Votre morceau « Dust » correspond bien aussi au descriptif de l’album tout à l’heure : je pense ici désert, Colorado ou même cowboys. Quelle est son histoire ?

C’est Kyle, notre guitariste, qui l’a écrite assez rapidement, aussi bien la mélodie que les paroles. Nous ne demandons jamais entre nous la signification de tel ou tel morceau, car ce serait tuer le mystère. Je pense que le morceau va s’appeler « Turned to dust » au final. Il a voulu expérimenter et faire une sorte de ballade.

En parlant de balade, il a des pauses instrumentales sur l’album, comme par exemple la belle balade « Silver Petals ». Les jouerez-vous aussi sur scène ?

Nous avons toujours mis des morceaux instrumentaux sur tous nos albums. C’est Brian qui a écrit celle-ci mais aussi celle qui s’appelle « Agartha ». J’aime le contraste que ces deux morceaux apportent au reste de l’album. Je trouve qu’ils ajoutent beaucoup d’équilibre. En plus, il y a ce côté un peu atmosphérique qui transporte d’emblée. Pour revenir à ta question, en principe nous ne jouons pas ces morceaux instrumentaux sur scène. Par contre, il se peut que nous en utilisions des bouts entre les titres ou avant le bis.

Peux-tu nous parler de l’artiste qui a fait la couverture ?

Oui, il s’agit de Jetter Green et il est de Californie. Nous sommes tombés par hasard sur son travail et nous avons pris contact avec lui directement. Nous lui avons envoyé les « roughs » des morceaux et on l’a laissé faire. C’est vraiment un gars super cool et super sympa.

Vous êtes connus pour vos reprises sur scène. Est-ce qu’il en figurera sur votre prochaine tournée ?

Ce n’est pas encore sûr. Ce qui est sûr est que comme cela fait maintenant deux albums que le batteur fait partie du groupe, nous allons nous concentrer sur ces deux derniers albums. Avant nous essayions de prendre des morceaux de tous les albums de manière équitable. Pour cette tournée ce ne sera pas le cas.

Enfin, ma question rituelle qui ne sera pas trop dure pour toi, je pense: Beatles ou Rolling Stones? Et pourquoi?

Je vais devoir choisir les Stones. Je n’ai jamais été fan des Beatles mais à vrai dire je n’ai jamais vraiment écouté ce qu’ils ont fait. Les Stones ont eu un plus grande influence sur ma musique, mais aussi tout le rock de la fin des années 60. Peut-être que j’aurai ma phase « Beatles » bientôt mais ce n’est pas encore arrivé. Les choses peuvent changer !

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa pour Vacarm.net

Leur prochaine tournée :