Cap’tain Planet : Quel a été votre approche pour la conception de Even if it kills me ?
Matt Taylor : Il n’y avait pas de concept ou de but prévu pour cet album. Nous avons simplement écrit un maximum de chansons et sélectionné nos favorites.
Quelle est la meilleure expression pour qualifier ce nouvel album selon toi ?
Ce sont des chansons douces-amères avec une touche de sérieux et une impressionnante exhibition de stupidité !
Cela a un rapport avec le titre ?
C’est un titre plus positif qu’il n’y parait lorsqu’on l’entend. C’est sensé représenter la lumière au bout du tunnel. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=320}
On retrouve plusieurs participations sur cet album. Notamment Max Bemis de Say Anything, Rachel Minton de Zolof the Rock and Roll Destroyer ou Shawn Harris de The Matches. Peux-tu nous en dire plus ?
Nous les avons invité à venire chanter sur l’album simplement parce que nous aimons chacun de leur groupe. Ils ont tous une voix à la fois superbe et unique.
Quel est ta chanson favorite ?
Probablement « Last Night », elle a beaucoup de charme.
J'ai lu que Justin avait des goûts très éclectiques. Il aime aussi bien la breakdance que le metal ou le saxophone. Est-ce que c’est le cas de tous les membres de Motion City Soundtrack ?
Oui, c’est le cas. On aime vraiment tout à l’exception de la country moderne. Vraiment horrible !
Votre musique possède de nombreuses sonorities aussi bien anciennes que contemporaine. Quel groupe vous rassemble tous ?
Nous avons été influencé aussi bien par la variété que par la musique énervée comme le punk des années 90 et l’alternatif. On aime les mélodies accrocheuses et les guitares agressives et rapides.
Et il n’y a jamais eu de conflit entre vous durant l’enregistrement de l’album ?
Nous aurons toujours des opinions différentes dans l’écriture des chansons. Si l’un de nous a les glandes après les modifications sur l’un des morceaux, il se sent généralement mieux quelques minutes après. On a jamais eu de divergences majeures.
Even if it kills me a été classé 16e au Billboard 200. Comment expliquez-vous ce success ? La tournée ?
On a travaillé dur pour construire notre groupe à temps plein et gagner des fans. Nous ne sommes pas un de ces groupes qui explose en une nuit grâce à la radio ou MTV. Nous avons dépensé ce que nous avons gagné depuis ces 10 dernières années.
Que penses-tu des signatures récentes d’Epitaph ?
Je pense que Farewell et Gallows sont mes deux dernières signatures favorites.
Sinon, vous avez joué récemment à Paris, quel souvenir gardes-tu de ce concert ?
Oui ! C’était un concert très chaud avec beaucoup de groupes. Je ne me rappelle pas avoir très bien joué ce jour là. J’étais encore brouillé par le décalage horaire, le voyage était long. Je me souviens m’être acheté une laisse en chaîne hilarante sur le boulevard juste devant la salle [Elysée Montmartre]. En tous cas, ça ne dépassera jamais ce moment inoubliable hier à Oklahoma City. On a mangé un super repas mexicain, je m’en rappellerais pour un moment !
Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?
J’écoute en ce moment Say Anything – In defense of the genre, Radiohead – In rainbows, U2 – The Joshua Tree, Coheed & Cambria – No World For Tomorrow et Brand New – (Fork and Knife) [single].
Justement, comment analyses-tu les récents événements autour de Radiohead ? (le groupe a décidé de mettre en vente son album uniquement sur Internet et de nombreux artistes suivent cette décision). Penses-tu qu’Epitaph puisse suivre ce genre de méthode ?
J’ai un grand respect pour la décision de Radiohead. Ils ont une base de fans dévoués très large et ils sont capables de faire quelque chose de si téméraire et secouer l’industrie musicale dans son entier. Internet a complètement changé la manière dont la musique touche le monde et les groupes comme Radiohead adhèrent à cette manière d’aller plus loin. Je ne crois pas que les labels soient très intéressés par ces méthodes de ventes. Les petits groupes auront du mal à toucher assez d’argent pour continuer leur activité. Cependant, j’assumerais cette technique qui autorise plus de gens à posséder l’album et donc à amener plus d’audience lors des concerts. C’est difficile à dire.
Vous avez créé le site Evenifitkillsme.tv pour diffuser un Making Of. Quel rôle ont joué les nouveaux médias dans votre campagne de communication pour la sortie de l’album ?
Nous souhaitions offrir aux internautes quelque chose de marrant à regarder tant que nous étions loin des route, en train d’écrire et d’enregistrer l’album.
Quels sont vos objectifs pour les prochains mois ?
Nous allons continuer la tournée de promotion d’Even if it kills me.
Enfin, ma dernière question plutôt stupide. Préférerais-tuque les jeunes filles du premier rang pleurent ou s’évanouissent en te voyant ?
Oula ! Aucun des deux. Je pense que ma réponse va être particulièrement peu excitante. Je préférerais les voir pleurer parce que s’évanouir peut être dangereux, pleurer peut avoir une signification positive.