Kells a pour influence Evanescence et Within Temptation. Ils ont partagé le mois dernier une scène avec LE groupe de cette lignée qui n'est autre qu'After Forever. Puis d'ici quelques mois ils seront aux côtés d'Epica (au Splendid de Lille). C'est entre quelques dates de leur tournée que Kells a eu la gentillesse de répondre à notre interview.
Edera : Gaïa est votre 1er album, pouvez-vous raconter votre histoire de la naissance du groupe à la sortie de l’album.
Virg : Oulala, c’est long ! En 2001, j’ai répondu à une annonce "Groupe cherche chanteuse", et à l’issue de l’audition, je n’ai pas été retenue par le groupe en question. Fabrice le claviériste de ce groupe m’a rappelée peu de temps après pour monter un projet parallèle que l’on appela Kells. Quelque temps après, nous avons intégré Patrick qui apporta à Kells sa facette néo-métal. C’est tous les trois que nous avons composé l’album Gaia. Pour le studio, nous avions intégré Jérémie à la basse, puis pour la scène Guillaume à la batterie. Nous sommes restés sous cette formation jusqu’à cette année. L’an dernier, Jérémie étant très pris par son travail, nous avions donc intégré Laurent en tant que doublon… et peu à peu Laurent est passé bassiste principal. Guillaume nous a annoncé son départ l’an dernier. Alors pendant près de 6 mois nous avons cherché son successeur et nous avons trouvé Jano. Et enfin, cet été, Fabrice, cofondateur du groupe a quitté Kells pour se consacrer à son futur rôle de papa.
Pour ce 1er album, est-ce que vous vous attendiez à ce qu’il marche et de là, à faire une tournée en France ?
Jano : Non, on s’est dit que c’était de la merde en branche et que ça servirait seulement à caler des tables bancales (rires)
Pat : Comme tous les groupes on espère que ça marche, on se fixe des objectifs…
Virg : Mais on ne pensait pas que ça prendrait aussi vite !
Pat : L’album se vend bien ! Et même si on a un peu galéré au début au niveau des concerts, par la suite les dates se sont bien enchaînées !
Virg : On est très heureux que le public réponde présent !
On a souvent comparés l’album à Evanescence. Est-ce plutôt flatteur ?
Pat : Bah si on a le même parcours qu’eux, c’est que ça s’est bien passé pour nous. Et être comparés à un groupe américain qui ont les moyens d’une major avec nos petits moyens à nous et bien, ça ne promet que de bonnes choses !
Dans quel état d'esprit se déroule l'écriture de vos chansons ? Que voulez-vous faire ressortir comme ambiance ?
Pat : Le plus souvent je commence tout seul, et avec Virginie, on voit si la chanson a une bonne ambiance et si elle est inspirée… Ensuite Lolo et Jano viennent greffer leurs idées, et ensuite l’ambiance du morceau apparaît tout seul, en général on ne se dit pas « tiens, on va faire un morceau comme ça » …
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés en tant qu’artiste ?
Jano : Monter dans le camion avec les copains, avaler de la route, balancer du gros son, partager plein de choses avec plein de gens partout, et rentrer chez moi raconter tout ça à mes amis ! Et pourquoi pas en vivre…
Vous avez entamé une tournée française pour l’album, est-elle à la hauteur de vos espérances ?
Jano : On a reçu dans chaque ville un accueil de fou, des gens motivés de partout en France et Belgique, et qui te font comprendre pourquoi tu fais ça.
(Pour Virginie) J’ai vu sur votre myspace que vous aviez un bébé âgé de 7 mois. Comment faites-vous pour conjuguer votre vie familiale et la tournée ?
Virg : Maëlle a des grands parents qui prennent le relais lorsque son papa et moi on s’absente (oui, le papa c’est Patrick) C’est pour ça aussi qu’on a organisé la tournée de cette façon : pas plus de 2 dates par semaine car ça ferait trop long sans elle.
Les groupes comme Epica, After Forever, Leaves eyes… marchent super bien dans le monde. Pensez-vous faire votre prochain album en anglais pour essayer de mieux exporter votre musique ?
Virg : Certainement pas ! Je trouve que c’est l’originalité de Kells de chanter en français !
Pat : Puis, l’exportation n’est pas qu’une question de langue… Regardez par exemple : Rammstein et Tokio Hotel (rires)
Vous avez fait la 1ère partie d’After Forever le 26 septembre dernier à Lyon, comment aviez-vous été accueillis par le public ?
Lo : Très bien !
Jano : Je pense qu’ils ont été agréablement surpris, on leur a apporté la note de néo métal signe de fraîcheur pour la soirée. Juste ce qu’il leur fallait pour se chauffer avant After Forever !
Que pensez-vous de la scène métal en France ?
Lo : Elle est moribonde et elle manque d’argent ! Il y a plein de bons groupes français, mais pas assez de structures, pas assez de public… Sorti de grosses têtes d’affiches, le metal français a du mal à vivre !
Jano : J’aime beaucoup la scène punk metal genre Black Bomb A et l’Esprit du Clan, tous ces groupes d’Enragé ou Coriace à Marseille qui foutent bien le boxson de partout, très bon esprit ! Dans la même veine, il y a Pipedreams de Savoie qui commence à bien envoyer la bûche !
Quels sont vos futurs projets – objectifs ?
Virg : Le 2ème album !
Lo : En vendre des millions! (rires)
Jano : Comme dit précédemment, continuer à bouger pour toucher le plus de monde sans jamais se sentir au travail.
Quels sont les nouvelles sonorité ou thème ou concept que vous souhaitez traiter lors de votre prochain album ?
Jano : Toujours de la mélodie avec encore plus d’énergie.
Lo : Plus symphonique, plus néo, plus électro, plus bourrin, plus mélodique…
Une conclusion ?
Jano : Si un interne en chirurgie de Lille se surnommant « Luc », grand à lunettes doit vous opérer, fuyez, c’est un pote qui ne passe jamais en dessous de 1 gramme dans le sang !