Le premier album du groupe Corleone dont nous vous proposions la critique il y a quelques jours, sortira début mars. L’occasion pour Vacarm d’en savoir un peu plus sur l’étrange coalition de ces trois cousins issus des groupes Sloy et Dionysos. Stephan Bertholio, guitariste du groupe, a répondu à nos questions.
Vous venez de deux univers complètement différents entre Sloy et Dionysos. Comment l’idée de monter un groupe vous est-elle venue ?
Je ne dirais pas que ces deux univers sont si différents que ça. J’ai tout de même l’impression que Sloy et Dionysos font partie d’une même scène « rock » au sens large du terme. Et, même si dans la forme, effectivement, leur musique est très différente, l’énergie et l’implication avec laquelle elle est jouée sont assez voisines.
Du coup, monter un groupe ne nous semblait pas si incongru que ça et c’est l’envie de se retrouver pour faire de la musique ensemble qui nous a réuni, tout simplement.
Comment avez-vous réussi à faire de cela une force ?
Comme dans tout groupe, chacun arrive avec sa propre sensibilité, sa propre culture.
Dans notre cas, ce qui fait notre force c’est qu’à chaque étape de l’élaboration d’un morceau nous avons les mêmes préoccupations en tête : faire simple, efficace, et surtout prendre du plaisir.
Le fait d’être cousins est pour vous plutôt un atout ou un véritable challenge ?
Indéniablement un atout. Nous sommes soudés par des liens de sang !
Il paraît que vous avez enregistré ce premier album un peu comme un live, en très peu de prises ?
Effectivement, nous avons enregistré notre album au studio « Infernale Machine » avec Téo Mannoni dans les conditions du live. C’est-à-dire, tous les trois dans la même pièce, sans métronome, sans casque, en deux ou trois prises maximum, et ce dans le but de retranscrire au mieux sur notre disque l’énergie qui se dégage de nos morceaux.
{youtube}yYj0fyJ_vYk{/youtube}
On sent également une grande influence des sixties et des seventies dans cet album. Pouvez-vous nous citer quels sont les groupes qui vous ont le plus marqués et pourquoi ?
Je ne vais pas parler pour mes cousins, je peux simplement te dire que Billy Gonzo (Armand Gonzalez) adore les groupes de la scène post punk et que John Colibri (Eric Serra Tosio) est un grand fan des Beatles.
Pour ma part, j’écoute effectivement beaucoup de groupes des sixties comme The Who, The Kinks, The Zombies pour les plus connus et d’autres un peu plus obscurs ou plus « garage » comme The Sonics par exemple. Je crois que ce qui nous plait dans la musique de ces groupes là, c’est le côté immédiat et le format pop song.
Ceci dit, nous ne nous limitons pas à cette époque là, nous sommes tous les trois boulimiques de musique et très curieux de ce qui peut se faire actuellement.
L’album est rempli d’une ambiance mafia/western tant par la musique que par les paroles. Une raison particulière ?
Le groupe s’appelle Corleone et nous sommes trois cousins d’origine italienne alors, assez naturellement pour notre premier album ensemble, l’ambiance de notre musique est plus mafia/western que samba/carnaval ! Tout s’est fait très instinctivement, je crois que la question ne s’est même pas posée.
Vous avez également créé le label Lowmen Records qui vous a signé pour cet album. Pourquoi ?
Vu le contexte actuel, la solution la plus efficace pour sortir un premier disque est, dans la mesure du possible, de tout faire soi-même. Ainsi, nous ne devons rien à personne et nous maîtrisons le projet de A à Z. Tout reste en famille donc les problèmes sont plus faciles à régler.
{youtube}CjwYqlHQh10{/youtube}
Comment voyez-vous l’avenir du groupe ? Corleone, c’est juste un projet fun entre cousins ou c’est vraiment un projet sur le long terme ?
J’ai envie de te dire que c’est vraiment un projet fun entre cousins sur le long terme !
De par notre mode de fonctionnement, nous ne subissons aucune pression extérieure au groupe donc, tant que nous prendrons du plaisir à jouer ensemble, nous continuerons.
Vous avez fait quelques concerts courant 2010, notamment lors des Bars en Trans à Rennes, en décembre dernier. Comment se sont passées ces premières confrontations avec le public avant la sortie de l’album ?
Pour l’instant, très bien. De notre côté, le plaisir est au rendez-vous et, côté public, ils ont l’air d’apprécier notre musique. Tout doit rester très simple, pas de manières entre nous.
Pour le moment, vous avez très peu de concerts de programmés. Aura-t-on la chance de vous voir, entre autres, lors de quelques festivals cet été ?
Radical (notre tourneur) travaille d’arrache pied pour nous monter une belle tournée. Les dates seront annoncées sur notre site www.corleonetheband.com, je te promets que vous nous retrouverez sur des festivals cet été !