BullRun : « La musique aujourd’hui est devenue de plus en plus un produit consommable, à peine un EP est sorti qu’il faut déjà penser à la suite. »
Vacarm a rencontré les membres de BullRun au Hard Rock Café (Paris), le 22 septembre, à l’occasion de la sortie de leur EP « Dark Amber »
Pouvez vous présenter le groupe aux lecteurs de Vacarm ?
Le groupe s’est formé fin 2011 avec Rémy à la basse/chant et Marc à la batterie. Nous venions tous les deux d’une ancienne formation et voulions partir sur de nouvelles bases. Nous avons très vite recruté Gaël à la guitare que nous connaissions depuis nos années Lycée.
Difficile de trouver des infos sur votre premier album y compris sur votre site officiel. Pour quelle(s) raison(s) ?
Début 2014, nous enregistrons quelques maquettes de nos chansons de l’époque ; principalement afin de faire écouter notre musique aux organisateurs de festivals et programmateurs de salles. C’était pour nous avant tout plus un outil de promotion qu’un véritable album. Notre EP d’aujourd’hui peut être considéré comme notre véritable « entrée » officielle dans le paysage musical français et représente davantage le style actuel du groupe.
Reprenez-vous certains titres du premier album sur scène ?
Absolument pas. Il faut avouer que nous composons très régulièrement et remplaçons assez régulièrement nos morceaux afin de toujours proposer du neuf au public. De plus nous prenons toujours du plaisir à travailler sur de nouveaux titres.
Quel est le but premier de la sortie de l’EP « Dark Amber » ?
Avant tout faire connaître notre univers et notre musique au plus de monde possible ; aussi bien à travers cet EP mais également sur scène. L’échange et les retombées du public sont très importants pour nous.
Qui compose dans le groupe ? Paroles et musique ?
Au niveau des guitares, c’est principalement Rémy et Gaël. Nous composons chacun de notre côté avant de tout mettre en commun lors des répétitions, c’est véritablement à ce moment que les compos prennent vie et Marc apporte la touche finale via son jeu de batterie. Quant aux paroles c’est notre chanteur Rémy qui en est l’auteur. Elles sont grandement déterminées par le style et l’ambiance de la chanson.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour composer les 6 titres de l’EP ?
A l’origine nous avions préenregistré une douzaine de morceaux avant de finalement en sélectionner seulement six. Je dirais environ une année tout en jonglant avec les concerts et les préparatifs de l’enregistrement.
Et pour les enregistrer ?
Nous avons passé environ 4 mois en studio pour les prises. 2 mois plus tard le mix était quasiment terminé.
Pourquoi avoir choisi ce format plutôt que d’attendre un peu et de sortir un album ?
Nous avions vraiment hâte de pouvoir montrer notre travail au public et enregistrer plus de chansons signifiait passer plus de temps en studio et donc moins sur scène. De plus la musique aujourd’hui est devenue de plus en plus un produit consommable, à peine un EP est sorti qu’il faut déjà penser à la suite.
Vos textes sont-ils engagés ou bien revendiquez-vous tout simplement le côté festif du hard rock ?
On lorgne plutôt du côté festif du Rock’n’Roll comme sur des titres tels que « Dark Amber » qui a pour thème la boisson favorite de notre chanteur (le jaggermeilter) ou « Faster Than Light » qui peut être résumé comme un road trip à la Tarantino.
Quelles sont vos principales influences musicales ?
Difficile de cacher que ce sera principalement Metallica et Motörhead pour notre chanteur. Pour Marc on retrouve beaucoup de Scorpions et de Volbeat et Gaël est très inspiré par les lignes mélodiques de groupes comme Iron Maiden ou Black Sabbath
Pourquoi avoir choisi le hard rock comme mode d’expression ?
On a tous baigné dedans dès notre plus jeune âge. Nous avions la chance d’avoir des parents férus de Rock et de Hard-Rock et le choix du Hard-Rock s’est imposé de lui-même. De plus, je ne crois pas que notre chanteur sache faire grand chose d’autre !
Quelle a été l’évolution du groupe depuis sa formation en 2011 ?
Musicalement nous n’avons jamais vraiment cessé de composer et avons pu affiner notre style. Il est vrai que le groupe tirait davantage sur le Hard-Rock à ses débuts et a réellement su mêler le Metal plutôt courant 2015, lors de l’écriture de Dark Amber d’ailleurs.
L’artwork et le nom du groupe font référence aux Etats-Unis et notamment à la guerre de sécession. Pour quelle raison ?
Rémy est un passionné de la Guerre de Sécession et « Bullrun » est le nom de la 1ère bataille du conflit. Nous voulions un nom de groupe court et facile à retenir. De plus, nos influences musicales étant principalement anglo-saxonnes et américaines, la boucle était bouclée.
Vous avez récemment remplacé au pied levé Frantic Machine au Fertois Rock in Fest. Vous y avez interprété les 6 titres de l’EP ? Le public vous a t il fait bon accueil ?
Nous avons eu un très bon accueil de la part du public et de l’orga. Je pense que la plupart des personnes présentes n’avaient jamais entendu Bullrun auparavant et c’est toujours un plaisir de faire découvrir notre musique, qui plus est sur scène ! Nous avons joué quelques titres de L’EP mais également des nouveaux morceaux que nous espérons intégrer sur notre prochain EP.
Une grosse pensée pour Seb des Frantic avec qui nous espérons très vite partager la scène. Je pense que ça ferait une très GROSSE soirée dont tout le monde se souviendrait !
Avez-vous des concerts prévus pour défendre Dark Amber sur scène ?
Après le FeelGood à Paris et le Rock In Fest nous n’avons pas de date fixe pour le moment, elles sont seulement en préparation mais nous devrions très vite revenir sur Paris voire même en région orléanaise.
L’interprétation sur scène est-elle très différente de la version studio ?
Il nous arrive de faire tourner certains passages plus longtemps afin de chauffer la salle et faire participer le public mais globalement nous tentons le plus possible de restituer fidèlement le son et l’ambiance de notre EP.
Avez-vous une anecdote de concert pour les lecteurs de Vacarm ?
Le plus dur c’est de la choisir ! Une fois nous avons joué dans une petite salle avec d’autres groupes, le plan classique en somme. Les groupes se succèdent les uns après les autres et il se trouve que nous sommes le dernier groupe à jouer. Sur la dernière chanson du groupe avant nous le chanteur demande au public « est-ce que vous en voulez encore !? », et là tous les plombs sautent parce que le batteur a laissé tomber sa bouteille d’eau près du réseau de câbles à ses pieds. Ce fut assez drôle sur le moment, mais beaucoup moins quand nous nous sommes rendus compte que tout le monde était déjà parti tellement l’attente fut longue.
Le mot de la fin
Venez nous voir sur scène !!
Merci à Bullrun et à Roger de Réplica Promotion pour cet échange !