Issus de tous les milieux musicaux électrifiés imaginables – de la pop au grindcore -, les membres de The Distance ont créé une bête hybride qui ne ressemble à rien d’identifiable. « Trouble End », à découvrir ici :
est un premier extrait de l’album : rock, hard rock, pop, stoner, new-wave, grunge, héritage des années 1990. Leur nouvel album « Radio Bad Receiver », qui est le deuxième album du groupe, est disponible depuis le 1er avril 2016 et c’est loin d’être un poisson d’avril. Le groupe veut en découdre et ils nous en parlent ici. Ils seront Chez Paulette à Pagney-derrière-Barine le 14 mai 2016 avec les Dead Sexy, Cris Luna et Roman Nervoso pour présenter leur dernier né.
Peux-tu nous raconter d’où vient votre nom énigmatique « The Distance » ?
II n’y a pas vraiment d’histoire, c’est plus un à propos. On se pose comme des observateurs du monde. On constate que les personnes sont penchées sur Facebook et sur les réseaux sociaux et pas assez sur l’Humain. On essaie de leur dire : ‘Allez plutôt boire une bière entre amis plutôt que de rester devant l’ordi.’ On les incite à sortir et à s’ouvrir sur le monde. Revivez un peu et sortez de votre monde stérile !
Vous avez sorti un EP appelé « Mesmerise » en décembre 2015 et là vous avez sorti un album au 1er avril 2016 appelé « Radio Bad Receiver » avec la même couverture et qui reprend quelques morceaux de l’EP. Pourquoi ces deux sorties coup sur coup ?
Le but de l’EP était de relancer la machine après un moment d’absence. On voulait aussi préparer les auditeurs à notre retour et aussi à notre prochain album. On a repris 3 morceaux de l’EP, 2 n’ont pas été repris sur l’album. On ne voulait pas lever le voile complètement, car ce nouvel album fait le lien avec le premier album qui est très rock. Celui-ci est plus nuancé mais il est dans la même lignée.
Comment avez-vous composé cet album ?
On compose de façon très spontanée et organique. On fait ce qu’on a envie d’entendre en fait et je pense que tous les musiciens fonctionnent de cette façon. On ne veut pas être ramené à un seul courant. Nos compositions de font très rapidement et souvent quand les morceaux arrivaient rapidement on les conservait. Il nous est arrivé de jeter des morceaux rapidement aussi. Je pense qu’on peut dire que nous faisons un rock alternatif post-grunge et mélangé à de l’indé. Nous mettons l’accent sur des riffs rigoureux et une mélodie sensorielle.
Pourquoi ce titre « Radio Bad Receiver » pour l’album ?
C’est un peu un pied-de-nez aux radios généralistes qui passent de la musique insipide et sans saveur. On fait de la résistance avec notre bon vieux rock ‘n’ roll ! Il ne mourra pas!
Je t’ai préparé une petite interview « distance » du coup, en honneur de votre dénomination. Quelle distance y a-t-il entre vous et vos fans ?
On est assez proche de nos fans, je pense. On fait de la musique en premier pour eux et il n’est pas rare qu’on boive une bière avec eux après le concert.
Quelle est la distance la plus lointaine parcourue pour un concert pour le moment ?
On a été pour le moment jusqu’en Hollande pour un concert dans le nord d’Amsterdam. C’est un très bon souvenir même si je ne me souviens plus du nom de la ville qui était imprononçable.
En musique y a-t-il pour toi une distance à ne pas franchir ?
Non, je ne pense pas. Pour moi il faut pouvoir tout tester. L’art permet de pouvoir tout exprimer que ce soit la joie ou même la frustration. Tout peut être de l’art à partir du moment où on donne de la légitimité. Pour moi il n’y a pas de limites à la création artistique. Ou alors peut-être juste sur certains textes qui sont contre-productifs.
Enfin, ma question rituelle: Beatles ou Rolling Stones et pourquoi ?
Les Beatles sans hésitations. Ils ont fait une vingtaine d’albums en à peu près cinq ans. En plus ce sont des albums totalement différents ! Les Rolling Stones ont toujours suivi la même recette de base. Les Beatles ont démontré nettement plus de créativité.
