Mercredi 31 janvier, au Bataclan (Paris), Popa Chubby, venu défendre son dernier opus «Two Dogs», a offert au public parisien plus de deux heures d’un excellent blues rock, dans une ambiance assez sage. Le guitariste new-yorkais a une affection toute particulière pour la France où il se produit régulièrement.
Inhabituel pour moi, une fosse assise et bien sage et l’impression de gêner le public pendant le shooting des trois premiers titres. Pas de première partie, les hostilités commencent à 20h00 avec une longue reprise de « Hey Joe » du grand Jimi Hendrix dont Popa est un fervent admirateur. C’est assis que le new-yorkais va jouer ce soir, son embonpoint ne lui permettant apparemment plus de jouer debout. Bien évidemment Dave Keyes est aux claviers, casquette en cuir vissée sur le crâne.
Le maestro va enchaîner reprises et nouveaux titres et faire pleurer sa guitare avec la maîtrise qu’on lui connaît devant un public recueilli. Popa va rappeler plusieurs fois combien il aime le Bataclan et interpréter un « Blues for Charlie » plein d’émotion (rappelons que Popa l’a composé après l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015). Les interprétations sont relativement longues, Popa aimant s’attarder sur les cordes de sa guitare et le public est sous le charme. Heureusement Dave Keyes est là pour inciter le public trèe calme à se manifester ! Quelques moments forts comme l’habituel petit numéro de batterie de Popa, le magnifique duo Popa/Dave sur la ballade du dernier album « Wound up getting high », l’incontournable « Hallelujah », reprise de Léonard Cohen figurant en bonus sur le dernier opus et le rappel avec notamment la reprise du thème du « Parrain ». Un concert sans surprises qui aura certainement ravi les inconditionnels de Popa Chubby mais qui me laissera un peu sur ma faim. Mais si le tout manquait un peu d’originalité, on reste tout de même bluffé par le talent et la générosité du Monsieur.
Si ce n’est pas déjà fait, n’hésitez pas à courir chez votre disquaire préféré acheter le dernier album de Popa Chubby « Two Dogs », indispensable dans toute discothèque qui se respecte.
Un grand merci à Sophie Louvet pour l’accréditation !