Manau était de passage ce samedi 11 mai 2024 du côté de Terville dans la salle du 112 pour venir faire guincher la foule et vérifier que tout le monde connaissait encore, plus de deux décennies plus tard, son refrain de La Tribu de Dana !
Ce week-end était particulier à bien des égards. A la fois un week-end prolongé de cinq jours pour qui faisait le pont, mais aussi une nuit éternelle vendredi à poursuivre les aurores boréales un peu partout en France, y compris donc en Lorraine. C’était aussi l’occasion de voir filer Martial Tricoche, alias Manau, l’auteur il y a vingt six ans désormais de sa célèbre ritournelle, La Tribu de Dana.
Avant cela, le 112 accueillait en première partie Ganjo Solo aux platines, en featuring avec deux MCs. D’une part Eusep le Traitement et d’autre part Lucas Croisier, plus connu sous le blase de le Croiz ! Une entrée en matière enthousiasmante et pleine de bonne humeur, ce qui sera une belle constante durant toute la soirée.
Après un set d’environ 40 minutes, place à la star du jour (même si le combo terminera en avouant que la star de la soirée, c’est « nous » le public, disséminé entre la fosse et les balcons pour profiter du spectacle à l’étage) !
Martial Tricoche entre en scène accompagné d’un violoniste et d’un multi-instrumentiste, qui s’emparera tour à tour d’une cornemuse, d’une flûte ou encore d’une guitare. En fond de scène, a demi caché par ses platines et son micro, Cédric Soubiron, le fameux Cédric des débuts du combo, qui avait ensuite vogué vers d’autres horizons avant de revenir aux côtés de son vieux compère.
Compère qui n’a d’ailleurs pas chômé durant ces vingt six années, sortant pas moins de onze albums. Le dernier en date, Requiem pour un celte a d’ailleurs pointé le bout de son nez en 2023, prétexte à cette nouvelle tournée.
Tout à son aise face à une foule d’environ 200 personnes, Martial Tricoche ne boude pas son plaisir. Grands sourires, regards complices avec ses partenaires et longues transitions travaillées d’un morceau à l’autre s’enchaînent. L’âme de Manau a envie de se raconter autant que de faire voyager le public. Outre les morceaux du nouvel album, on retrace une partie des créations de la formation, le premier album, Panique Celtique, étant encore bien représenté avec pas moins de quatre titre. Outre l’évident La Tribu de Dana, bien encadré en début et en fin de show par Panique Celtique et Mais qui est la belette ?, on accueille également volontiers le moins celte des morceaux, La confession, néanmoins un beau moment de mélancolie au milieu de toute cette douce folie.
On se remémore également le deuxième effort du duo d’alors, Fest noz de Paname, sorti en 2000, dont le titre éponyme a rappelé quelques souvenirs aux plus anciens. Ainsi d’ailleurs que le single Tout le monde a besoin de tout le monde, qui a encore les faveurs du public.
Au final, une belle soirée de partage au sein du 112, avec certainement un des plus jeunes musiciens pouvant se targuer de filer tout droit vers ses 30 années de carrière !
