Le Zénith de Paris a reçu le plus irlandais des groupes américains ce samedi 28 janvier 2017, et c’était un véritable test pour leur nouvel album 11 Short Stories of Pain & Glory.
Il y a des groupes qui ont des fans, les Dropkick ont des supporters : ambiance de stade et bras autour des épaules du voisin, on entend chanter le public jusqu’au fin fond des toilettes du Zénith. Un lever de kilt plus tard, la bière est évacuée et on revient scander : « Let’s go Murphys ! ». Si le public était au rendez-vous pour les trois (trois !) premières parties, c’est bien le groupe de Boston qu’ils viennent voir. L’appel au groupe est habituel, repris par des milliers de claquements de mains et de semelles de rangers. C’est comme une vague, ça fait chaud au cœur.
Bien que leur neuvième album 11 Short Stories of Pain & Glory soit sorti il y a moins d’un mois, la réception des nouveaux titres a été excellente côté public. Pas de surprise, l’album étant taillé pour le pogo convivial (ou pas) et s’éloignant de titres musicalement plus marqués. La démonstration se fait en live : une explosion sonore, des paroles affichées sur le fond de la scène et une foule en délire, c’est bien assez pour créer un attachement tout neuf à l’une des 11 histoires du nouvel album. On a le cœur qui bat fort, de la bière sur les pompes et l’envie d’en découdre face à l’injustice sociale et des trucs du genre. Poing levé dans un océan d’aisselles (je suis petite).
Si ledit album n’a pas entièrement convaincu lors d’une écoute le cul vissé dans le canapé, on peut dire qu’il marche foutrement mieux en live. C’est la fête, ça prend aux tripes, et même si ça sent un peu moins l’Irlande, on a Rose Tattoo et quelques autres tubes comme excuses pour entendre des échos du vert pays. Un concert des Dropkick Murphys, ce restera toujours une réunion de famille.
Photos : Ugo Schimizzi