Göteborg, la Suède, ses plages, son climat tropic…ah non, pardon. La Suède, In Flames, ses sonorités metal et surtout son passage en France, le 12 avril 2019, du côté de l’Autre Canal à Nancy pour la promotion de leur dernier album : I, the Mask.
Pas de doute, il s’agit bien d’un concert metal ce soir, dans l’enceinte teintée de rouge de l’Autre Canal. Nancy accueille une des pointures suédoise du metal de ces 20 dernières années et ça se sent. Vestes à patchs, rangers, doc’, t-shirts de groupe, dominante noire à 1000% et même plus. A l’intérieur, chauffés à blanc, ce sont plus de mille personnes qui, après les deux groupes de première partie, scandent le nom de leurs protégés : IN FLAMES. Nancy affiche complet pour cette soirée et on comprend aisément.
22h, entrée sur le ring. In Flames balance un Voices dans la face des spectateurs histoire de bien rappeler leur dernière galette. Ca crie, ça slam, on pogotte tranquillou ça et là tandis que les hauteurs de la Grande Salle ont été prises d’assaut. Chacun veut apercevoir la formation, veut voir se tortiller sur son micro Anders Friden et admirer les soli de Björn Gelotte. Everything’s gone fait la part belle aux graves et aux rythmes binaires, les cheveux commencent sévèrement à s’envoler et on heabangue de plus en plus dans l’assistance. Mais, le réveil est totalement sonné dès le troisième titre avec, sorti d’outre-tombe ou presque, cette compo de Clayman, paru en 2001 (déjà). Et boum, un Pinball Map dans la tronche.
On frôlera la vingtaine de morceaux en tout durant le concert, avec un beau The End en clôture, précédé d’un moment émotion comme l’Autre Canal en propose régulièrement. Une fan, mi-tremblante, mi en larmes se retrouve on stage à l’invitation du brailleur en chef, après un slam l’ayant conduit dans les bras des agents de sécurité (qui ont eu énormément à faire entre les slameurs fous et…les soutiens-gorge envoyés). Séquence sympathique et joyeuse, après une bière offerte et quelques vidéos réalisées avec le smartphone de l’intéressée. De quoi terminer en beauté une soirée, accompagné d’un jet de divers objets souvenir de la part des membres du groupe (baguettes, médiators, etc.).
Entre temps, In Flames aura offert 1h40 de feu et d’énergie, une setlist clairement maîtrisée et bien équilibrée entre “vieilleries” toujours aussi délicieuses à l’oreille (Colony, Cloud Connected), promo du petit dernier (Call my Name, Deep inside, I am Above) et sorties précédentes (The Truth, Here until Forever, Everything’s Gone). Exercice parfaitement maîtrisé pour In Flames, dont le show manque peut être un poil de folie et d’improvisation, mais parfois, un bon set carré, géré à la baguette et assumé fait plaisir au coeur et à l’oreille (ne reste que les pieds et épaules à soigner en rentrant…des souvenirs plein la tête !)