Ce ne sont pas moins de 80.000 personnes qui auront assisté à cette nouvelle édition des Eurockéennes de Belfort. De par son site exceptionnel (la presqu’ile du Malsaucy) et sa programmation éclectique, le festival belfortin était l’événement incontournable de ce début d’été. Arcade Fire, Queens of The Stone Age, The Hives ou encore Marilyn Manson auront chauffé à blanc un large public présent face à la grande scène durant 3 jours…
Les festivals sont souvent des occasions uniques pour beuveries entre potes. Les 29, 30 juin et 1 er juillet n’auront pas dérogé à la règle. Nombreux auront titubé pour se rendre d’une scène à l’autre, nombreux auront hurlé aveuglément jusqu’à devenir aphones et tous se seront réjouis des prestations excellentes de chacun des groupes présents. Répartis sur 5 scènes (2 en plein air, 2 chapiteaux et un sound system), les artistes auront exprimé tout leur talent avec pour certains des shows exceptionnels, à l’image de Queens of the Stone Age. Véritable montée en puissance durant 1h, le set de la bande à Josh Homme aura rassemblé un public qu’aucun autre groupe n’aura réussi à dépasser. Un concert rempli d’émotions, fort d’une puissance mélodique comme seul QOTSA sait en délivrer en faisant l’effort de ressortir d’anciens titres de son répertoire tout en jouant ses plus gros succès (No One Knows, Sick Sick Sick, I’ll gonna live…).
La grosse déception du festival viendra de Marilyn Manson qui confirme sa descente aux enfers après le récent concert parisien qui n’avait pas attiré notre attention malgré la flopée de hits exécutés. Que ce soit sur « Rock is dead » ou « Beautiful People », le public ne répond guère et s’ennuie rapidement avec les morceaux du nouvel album. Manson n’étonne plus et s’est terriblement assagi avec un set des plus conventionnels. Aucun spectacle, aucune provocation, le pantin s’est fait coupé les ficelles et peine à se tenir debout tout seul ! Bref, zéro pointé.
Justice aura assuré le meilleur moment hype du festival en chaussant ses plus belles mélodies. Le duo français aura fait forte impression grâce à une collection de hits dansants. Platines aux samples renversants et ambiance du tonnerre sous le chapiteau, les DJ savent décidément chauffer une foule à blanc. De même pour The Hives, costards et cravates bien repassés les suédois ont délivré un show dantesque. Revival rock impeccable, les 10 années d’expérience du groupe leur confère une présence hallucinante. Un concert presque parfait en attendant leur nouvel album « The World’s First Perfect Album ».
Alors que Converge nous propulsera sur la lune à la force de ses décibels, Punish Yourself nous aura transformé intégralement en OVNI. Si le premier groupe nous aura mis Knock Out à l’aide d’une déferlante scénique imparable, Punish Yourself nous en aura mis plein les yeux. La tribu cyberpunk toulousaine nous aura d’ailleurs réservé une belle surprise en invitant Candice (Eths) et Jean Luc De Meyer (Front 242) sur scène.
Très belle surprise du côté de quelques concerts tels que ceux de Joey Starr (accompagné de trois membres d’Enhancer), Olivia Ruiz ou encore Sick of it all qui nous confirme son statut de « Fuckin’ NY HxC » avec brio ! Un set tout en puissance, rempli d’énergie quelques heures à peine après l’excellent show brutal et massif d’Hatebreed sur la grande scène. Les membres de Sick Of It All infligeront une véritable déferlante de fureur sur la petite scène (La Plage). Les fans étaient bien présents et manifesteront leur ferveur au travers d’un pogo gigantesque (walls of death et circle pit étant de mise …) et d’acclamations bien méritées.
Enfin, du côté des « tremplins jeunes », Navel et son post-hardcore, The Audience et ses mélodies pop-rock ou encore For My Hybrid à quelques encablures de la fusion se seront fait remarquer grâce à des shows endiablés à la hauteur de têtes d’affiches. Voici des formations aux futurs prometteurs que l’on continuera de suivre de près… {multithumb thumb_width=150 thumb_height=100}