Petit bar du 1er arrondissement, La Régence cache un sous-sol réservé aux concerts. Parfaite cave que ce couloir exigu mal sonorisé pour s’assurer une ambiance bien roots et bien underground. Mais quand la « salle » est blindée de monde et que la scène est inexistante, difficile d’y voir plus loin que le bout du crâne de son voisin de devant… On a vu meilleures conditions pour découvrir de jeunes groupes !
20 secondes de set seulement pour We Are Disco avant que la sono flambe, un lourd doute pèse sur la suite du concert qui s’interrompt de longues minutes. On répare comme on peut mais ce souci technique n’arrangera pas un son déjà exécrable. Beaucoup de retard a été pris et We Are Disco ne peut plus jouer que quelques minutes. Le duo lyonnais n'est pas des plus coordonné et le chant est parfois limite mais le mélange plutôt pêchu indie-disco-trash fait bouger une « fosse » semble-t-il bien décidée à remuer son body. Musique originale qui aurait mérité un meilleur son pour être vraiment appréciée.
Au tour des quatre And Kennedy Plays Keyboards de montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Toujours aussi charismatique au chant, Alexandre mène son bateau sur une mer de rock agité à la Kinison. C’est un peu le foutoir au sein du quatuor mais tout de même mention spéciale au batteur qui maîtrise bien son instrument. Beaucoup d’énergie déployée et un public qui suit le mouvement, dommage que le son soit si crade et que cette simili salle soit si petite, on aurait aimé voir le groupe sur une scène à sa mesure. {multithumb thumb_width=450 thumb_height=338}
Premier concert pour les cinq Chunk! No, Captain Chunk! et leur power-pop-punk. On connaissait déjà les compositions grâce à MySpace et l’on retrouve le même entrain en live. Le grain de voix de Bertrand est hyper chaleureux, très ricain même. Malgré quelques justesses, l’énergie est au rendez-vous et les titres défilent avec bonne humeur, c’est l’essentiel. Entre deux refrains, ça vire parfois au hardcore et aux mosh part que ça implique, passages surprenant certes mais ça laisse l’occasion à la bonne ambiance générale de s’exprimer au micro… Le quatuor s’en sort au final assez bien pour sa première prestation ; prochaine étape l’EP ?{multithumb thumb_width=450 thumb_height=338}
Une partie du public quitte la salle alors que Doyle n’est pas encore monté sur « scène ». Ce n’est pourtant pas ce qui entame le moral du groupe qui joue à fond son french metalcore et prend vraiment du plaisir. Doyle est la formation la plus expérimentée de la soirée, son set est super carré, très pro même. Motivés et en place, les cinq parisiens défendent leur premier EP (Submerge) de fort belle manière dans un cadre vraiment peu propice aux concerts.{multithumb thumb_width=450 thumb_height=338}
Au fin fond d’un trou de souris niché en plein Paris, on suppute avoir découvert de petits groupes qui ne demandent qu’à éclore. Reste à trouver des labels prêts à parier sur ces jeunes pousses, dont certaines pourraient bien un jour devenir grandes…
Merci à Alexandre d’AKPK et aux Offishalettes !
Photos : Eliz