Prévu initialement à la salle de La carrière, la production de Dionysos a du se plier à la ferveur des Jedi nantais et proposer une salle à la hauteur de l’engouement de son public. Dionysos a donc logiquement choisi le Zénith pour défendre son dernier album intimement lié à la dernière création littéraire de Mathias Malzieu La mécanique du cœur. On connaît le groupe originaire de valence pour sa qualité scénique irréprochable, il dégage une énergie communicative à chaque concert que ce soit dans une petite salle ou un face à un large public. Monsters in Love était un album vraiment taillé pour le live étant un des témoins de leur dernière tournée sur plusieurs dates. La mécanique du Cœur saura t’il continuer l’engrenage que Monsters In Love avait mis en place ?
20h. Le soleil arbore ses derniers rayons sur le magnifique Zénith de Nantes. Il a fait chaud toute la journée et dans nos têtes, on se dit que cette soirée ne changera pas la chaleur que l’on a pu ressentir pendant les heures de cours ou notre journée de travail car il en sera de même pendant ce concert que l’on attendait depuis plusieurs mois.
20h30. Le premier à se lancer ce soir pour endosser le rôle de première partie est Kim. Armé de sa guitare acoustique il essaie de chauffer gentiment le public par sa musique entraînante et son humour qui se fait remarquer a chacun de ses intermèdes. Pendant 25 minutes Kim a eu le public Dionysien face à lui, il quitte la scène en laissant à l’auditoire un sourire aux lèvres.
Mais ce que l’on attend réellement n’est autre que Dionysos. Les techniciens s’activent pour mettre en place le matériel nécessaire au groupe et il y en a des instruments, pianos, guitares, une belle batterie à l’effigie de la mécanique du cœur en ayant comme grosse caisse une horloge. Vingt longues minutes s’écoulent gentiment puis les lumières s’éteignent…{multithumb thumb_width=450 thumb_height=320}
21h20 Dionysos entre à son tour sur scène et d’emblée, c’est la folie. Le public fait connaître sa joie dès que Mathias Malzieu et sa bande foulent leurs premiers pas sur la scène du Zénith pour interpréter une version brutale de « King of The Ghost Train ». Dès ce premier titre du set, le leader du groupe montre qu’il ne sera pas figé face à son pied de micro. En même temps, il ne l’est jamais. Il saute, cours, chauffe le public, se démène comme un enragé sur le plateau. Une avancé a été placé spécialement pour ce concert et Malzieu en profite à bon escient pour faire face au public et dégager son énergie. Un bruit d’horloge se met à résonner, on reconnaît les notes du « Jour le plus froid du monde ». La formation est plus calme pour ce titre mais Dionysos est un de ces groupes qui même lorsque les chansons sont plus douces, le côté féerique des chansons prend le relais par leur interprétation scénique comme en démontre le touchant face à face de la charmante Babet avec Mathias lors du duo sur cette chanson.
Surprise de taille, « Song For A Jedi » n’est plus le titre qui finissait habituellement les sets de Dionysos mais l’effet est toujours identique. L’auditoire est comblé par cette chanson qui fait la marque de fabrique du groupe. La fosse montre qu’elle est bien composé par des adeptes du groupe, les paroles sortent de leurs bouches comme s’ils avaient écrits les paroles de cette chanson.
Mathias prend la parole et propose un cunnilingus aux canaris présents et démontre que même lors de ses intermèdes il sait faire monter le thermomètre d’une salle. Mathias passe pour un crooner avec son interprétation, Babet assure le relais avec sa belle voix toujours aussi charmante. Les banjos résonnent, on fait un retour au disque précédent avec le magnifique «L’homme qui pondait des œufs». Sur la fin de ce morceau, Malzieu se joue une nouvelle fois de l’auditoire. Il fait bouger ses bras comme un oiseau puis s’envole déjà dans le public. Ce contact direct avec la foule est presque un passage obligé à chacun des concerts. Il survole la fosse qui le porte jusqu’à la régie qui fait face à la scène.
Dionysos nous ouvre à nouveau la porte de leur dernier disque avec « Mademoiselle clé ». Après les dernières notes de ce titre qui a dégagé une ambiance féerique dans toutes les âmes buvant les paroles du duo Babet/Mathias. Le chanteur prend la parole et annonce Maintenant une très vieille chanson, tellement vieille que nous étions de tous petits spermatozoïdes. Avec ce retour à des années en arrière, les poils s’hérissent lorsque Mathias chante d’une manière qui nous prend aux tripes le refrain de « Tokyo Montana ». Il joue les chefs d’orchestre en prenant comme instrument le public et lui demande de chanter a capela le refrain J’ai froid, je pleurs de la neige. Après ce magnifique moment intime, on assiste à une petite pause musicale. Les techniciens viennent effectuer rapidement quelques changements d’instruments.
Aux premières notes de la chanson suivante, le public montre qu’il est toujours présent. «L’homme sans trucage» est le single de La mécanique du cœur, on le voit avec l’engouement qu’il provoque tout le long du morceau. A la fin, toutes les lumières éclairent la scène, une voix dans le public crie Ta gueule le chat Mathias réagit et demande d’être patient. Puis un second déclare son amour à Babet. La miss Dionysos fait vibrer sa douce voix et annonce la « Métamorphose de Mister Chat », la fosse exulte lors du passage péchu du morceau.
Dionysos veut nous faire une surprise avec l’arrivée d’une petite bombe rose qui mange tout le temps du chocolat, j’ai nommé Olivia Ruiz. On assiste à un jeu théâtral sur « Tais toi mon cœur », un romantique face à face est réalisé entre Mathias et Olivia. La jeune chanteuse ne restera sur scène que pour ce titre. Le leader de Dionysos annonce que le prochain morceau sera le dernier de la soirée. Il fait la grimace et le public hausse la voix. « Neige » prend place et calme les ardeurs du public. Le set se termine en douceur, on pose un regard vers l’horloge. Elle affiche 22h45, on se doute que l’on ne va pas rester sur notre faim.
Dès la disparition des acteurs de la mécanique du cœur dans les backstage, la fosse lance une ovation qui sera prise en cœur par le Zénith tout entier. Le public a donné de la voix et il est récompensé par le retour de Dionysos sur scène. Ils interprètent «La berceuse hip hop du docteur Madeleine». On voit sur ce titre un Mathias faisant de la concurrence aux danseurs de la rue en essayant du break dance. « Whatever the weather » fait suite pour un final énergique, la soirée touche à sa fin…
23h. Mathias relate que le premier concert de Dionysos sur Nantes date de plus de dix ans et que c’était pour une première partie de Dolly. Le public hausse la voix à nouveau. Il souhaite que la soirée ne se termine pas, il en veut plus et cette demande est compréhensible étant donné la prestation que nous a offert une nouvelle fois le groupe. Le maître Jedi annonce qu’il ne reste qu’un seul morceau et demande de l’aide au public pour que ce concert soit mémorable. Quel sera le titre qui va clore ce magnifique set ?
On ne peut pas oublier un titre comme « Old Child ». Ce titre est une merveille sur scène car il soulève la fosse et fait à nouveau pousser des ailes au chanteur du groupe. Malzieu enlève sa cravate, relève son col et se jette sans appréhension dans la fosse qui le transporte à bout de bras vers la régie. Une fois arrivé à destination, il fait taire le Zénith tout entier. Il porte sa voix dans le mégaphone, lâche quelques mots et reprends de suite son bain de foule. Pendant ce temps Babet, Rico, Miky Biky, Stephan et Guillaume se démènent dans un instrumental énergique à souhait. Dionysos nous offre un final mémorable.
23h20. Les musiciens de la soirée nous font face et font le plein d’applaudissements donnés par le public nantais. Un public comblé qui aura passé une bonne soirée en compagnie d’un des groupes français qui se porte réellement bien en live. Comme à chaque fin de concert de Dionysos, on rentre le sourire aux lèvres.
Merci à Alexandra de chez O'spectacles pour l'accréditation et le pass photo.