Blue Heron revient avec Everything Fades, un second album qui confirme leur ancrage dans la scène stoner rock américaine. Un album qui ne va pas révolutionner le genre, mais qui a du grain, de l’âme… et une dose de bons gros riffs qui nous font voyager dans leur désert natal.
Formé en 2018 à Albuquerque, Blue Heron puise son inspiration dans le désert du Nouveau-Mexique, et cela se ressent dans leur musique : des riffs lourds, saturés de fuzz, et des rythmes martelants qui évoquent les vastes étendues arides.
Everything Fades s’inscrit donc dans la continuité de leur premier opus, Ephemeral. Cependant, cette fois-ci, Blue Heron repousse un peu plus loin ses capacités. Le disque, qui sort sous le label Blues Funeral Recordings, nous plonge dans un univers connue, car fidèle à ses influences : Kyuss, bien sûr, Clutch, Monster Magnet, Down, mais aussi Neurosis et Alice In Chains. Le groupe ne se limite cependant à pas à ses inspirateurs et sait aussi ajouter sa propre couleur au genre.
Certes, Everything Fades ne révolutionne pas le genre, mais il reste un très bon album de stoner, porté par une atmosphère planante et une production soignée. Ce qui fait la différence ici, c’est surtout la voix de Jadd Shickler, rocailleuse et unique. Elle apporte une texture particulière aux morceaux, un contraste avec les lignes de guitare souvent hypnotiques. Dans des titres comme « Everything Fades » ou « Clearmountain », ce grain vocal accentue le côté brut tout en injectant une émotion palpable.
La guitare de Mike Chávez, à la fois tranchante et envoûtante, guide l’auditeur à travers des paysages sonores tantôt lourds et écrasants, tantôt éthérés et hypnotiques, comme on le voit dans «Swansong »., par exemple. Blue Heron sait aussi mettre en avant son côté efficace et puissant de titres comme « Dinosaur » :
L’album se termine sur « Flight Of The Heron », un joli titre, dernière plongée dans un désert sonore où chaque note est un écho de l’immensité.
D’une manière générale, Blue Heron à le sens de la chanson : les titres sont bien construits, porteur d’une athomsphère, oscillant entre puissance et moments plus calmes. Une vraie petite réussite !
Tracklist
01. Null Geodesic
02. Everything Fades
03. Swansong
04. We Breathe Darkness
05. Dinosaur
06. Trepidation
07. Clearmountain
08. Bellwether
09. Flight Of The Heron