Alors que ce soir, The Dukes se produira à la Maroquinerie en première partie de The Subways, nous vous proposons la chronique du premier album de ce duo franco-américain attendu pour la fin de l’année. Emmené par Shanka (guitariste de No One Is Innocent) et Greg Jacks (batteur US), le groupe s’était déjà fait remarquer avec la sortie d’un premier EP l’année dernière et confirme aujourd’hui sa capacité à produire de véritables hymnes rock, avec rage et poésie. Victoire !
Produit par les meilleurs jeunes producteurs du moment – Charles de Schutter (BE), Jamie Candiloro (US) et Magnus Lindberg (SWE), The Dukes se donne les moyens de produire un album hors normes, s’inscrivant dans la lignée des plus grands noms, des Whites Stripes à Nirvana en passant par The Dandy Warhols. Le tandem Greg-Shanka, rejoint par le guitariste Gaspard Murphy (US) et le bassiste Steven Galtera (FR), nous livre un album indie-rock que l’on gardera proche de sa chaine hi-fi pendant les mois à venir.
The Dukes est un mélange de rock rageur, d’une fraicheur poétique et de mélodies pop. Victory est ainsi un album bien cadencé qui laisse respirer les moments furieux avec des titres plus easy-listening empruntant quelques influences à la pop-anglaise bien que cet album sonne très US. A la batterie, on tape volontiers sur les toms, plutôt que sur la caisse claire pour donner du relief à des compositions emmenées par la guitare enragée de Shanka. On peut le dire, Shanka est l’un des rares guitaristes en France capable de sonner aussi « gros ». Pas besoin de se désaccorder trois tons en dessous, le guitariste de No One Is Innocent sait trouver les notes qui feront vibrer le public par ses riffs électriques. Cette formule est allègrement reprise sur le deuxième titre de cet album, « The Dukes », avec un riff écorché qui laissera place en fin de morceau à un solo épique.
Sur « The Mangler » et « Aftermath », The Dukes se positionne à mi-chemin entre le son saturé de Dead Weather et les riffs exaltés de Queens of The Stone Age. Un refrain plus tard, Shanka s’arrache la voix pour laisser transpirer l’urgence. Les compositions sont courtes mais efficaces, les plus rock ne dépasse que rarement les 3 minutes préférant se concentrer sur une alternance couplet / refrain très basique (« The Stooge ») et sur une « catch phrase » en toute simplicité, à l’instar du morceau de clôture de Victory ; « Morphine », son riff punk et son refrain « I don’t wanna go to sleep » qui résume bien la teneur de cet album. Mais, The Dukes sait aussi composer des titres moins rock, plus pop avec « Low Men », « Victory » ou « Sugar Cut » et son refrain particulièrement entrainant.
Au final, The Dukes est une belle découverte en cette rentrée d’automne, avec Victory, un premier album qui confirme les talents des compositeurs respectifs capables de syncrétiser les influences du rock US à la brit-pop en passant par la nouvelle scène française. A écouter !
.: Trackllist :.
1. Low Men
2. The Dukes
3. Resilient lovers
4. The Mangler
5. Where angels fear to tread
6. The stooge
7. Sugar Cut
8. Nothing in this world
9. Laughter
10. Victory
11. Aftermath
12. Heirs of Icarus
13. Morphine