Depuis sa formation en 2004, Russian Circles évolue dans un univers musical aux confins du rock progressif et du métal. Suite à un premier essai fort réussi, Center, et de nombreux concerts aux côtés de pointures tels que Tool, Dälek et Pelican, ce trio instrumental originaire de Chicago nous revient aujourd’hui avec un second album. Dénommée Station, cette nouvelle production déconstruit les genres et les catégories à travers des compositions tout aussi intenses qu’émotives.
Dans son ensemble, Station se présente comme une œuvre cathartique et puissante : entre la dépression, la mélancolie et la fureur, chacun de ses morceaux convoque de multiples sentiments. La diversité de ses instrumentations en constitue d’ailleurs la principale raison. A l’écoute, les six titres qui le composent nous emmènent également visiter différents paysages sonores. L’excursion démarre ainsi avec « Campaign » et sa lente progression d’harmoniques sur fond d’arpèges rêveurs, pour dériver vers l’inquiétant « Harper Lewis » et ses lignes de basses tonitruantes. D’un climat post-rock, sans pesanteur, à une atmosphère où la tension règne, le ressenti d’un danger imminent se fait entendre. S’ensuit alors le martèlement des cadences tribales de « Station », qui fait éclater un métal orageux, lourd et imposant. Avec « Verses », l’ambiance se radoucit pour un moment de math-rock et de contemplation émotionnelle. Ce répit ne s’instaure néanmoins que pour une courte durée, l’énervé « Youngblood » venant rapidement décocher ses riffs de guitares explosifs et ses rythmiques entêtantes. En guise de final, le très bref « Xavii » replonge enfin l’esprit dans un calme précieux avant de se conclure par une ultime résonance.
Extatique, prenant et instinctif… Station hisse le son des Russian Circles au rang d’une musique à la fois sensorielle et prenante.
.: Tracklist :.
1. Campaign
2. Harper Lewis
3. Station
4. Verses
5. Youngblood
6. Xavii