Peu connu du grand public pour sa carrière solo, Hugh Coltman vient de sortir Stories From The Safe House qui a demandé quatre ans d’effort sur le plan personnel. Une aventure solitaire mise en avant avec l’arrivée de cet opus lumineux qui est un recueil de ballades pop jazzy. Pour un premier opus, on tombe directement sous le charme de cet auteur/compositeur anglais. Hugh Coltman vous ouvre les portes de sa maison pour vous raconter quelques unes de ces belles histoires…
Loin d’être un novice dans le milieu musical, Coltman a fait ses gammes au sein du quatuor blues The Hoax. La vision du groupe était de jouer de la musique noire américaine sans se soucier réellement de l’avenir. Contrairement à ce qu’ils avaient prévu, ce projet dépasse leurs espérances et le groupe commence à se faire un nom et décrocher par la même occasion un contrat chez une major. The Hoax sort de l’ombre pendant sept années qui furent marquées par la sortie de trois albums, un bon nombre de concerts comme des premières partie de légende telles BB King ou Buddy Guy.
Après cette période de lumière, Hugh Coltman revient dans l’ombre avec l’arrêt de la formation anglaise. Ne voulant pas retourner à Bristol, sa contrée natale, il décida de s’installer à Paris comme pour repartir à zéro, ville dont il ne connaissait ni personne, ni la culture. Dépourvu de ses repères, il aborde une nouvelle vie sociale mais aussi musicale. Passant son temps à faire acte de présence dans les scènes ouvertes de la capitale, il rencontre deux jeunes artistes qui sont tombés sous le charme de la voix de Coltman. Ne voulant pas laisser passer cette occasion inespérée de collaboration ainsi qu’une voix rare nécessaire pour leur projet, les deux musiciens du nom de Ben Molinaro et Spleen engagèrent Hugh Coltman pour former HeezBus. Après avoir connu un petit succès, ce groupe se dissolva en un collectif d’artistes, le Black and White Skins que vous pouvez toujours croiser sur Paris.L’année 2004 marque l’écriture des premières chansons d’Hugh Coltman et le début de l’ère solo où il du s’adapter à une nouvelle façon de travailler, lui qui avait pour habitude de créer en groupe. Des notes de yukulélé en ouverture de « Sixteen » pour une interprétation qui vous prend aux tripes par les douces vocalises du chanteur. Sur « Voices », on se croirait dans un manège enfantin. « On My Hands » est un véritable appel à l’étreinte comprenant un passage aux sonorités reggae et des envolées lyriques sur la fin de ce magnifique titre, coup de cœur personnel comme « As The Crow Flies ». Dans un autre style, on aborde le single « Could You Be Trusted », titre enjoué où la rythmique se fait beaucoup plus présente et des notes de guitares électriques osent faire des apparitions. « Magpie » avec un retour au Yukulélé suit cette voie joviale. Décidément l’étiquette de lover se porte très bien sur le veston de l’anglais avec la chanson « Where Did The Day Go », la batterie jazzy et les notes de pianos accentuent cette idée.
Stories From The Safe House est un album qui inondera de bonheur les personnes qui écouteront ces douze chansons, toutes plus attachantes les unes que les autres. Hugh Coltman possède un véritable talent de compositeur, une voix romantique voire crooner qui pourrait nous rappeler le défunt Jeff Buckley. Peut être qu’il est mal de comparer Hugh Coltman à Jeff Buckley mais sur le ressenti, il dégage une émotion toute particulière. Il ne serait pas impossible que Stories From The Safe House trouve une place au côté de cultissime opus de l'americain avec grâce.
.:Tracklist:.
1. Sixteen
2. Voices
3. On My Hands
4. Could You Be Trusted Something
5. Something Wicked This Way Comes
6. Where Did The Day Go
7. Greener Than Blue
8. All The Lovers Come And Go These Days
9. Magpie
10. As the Crow Flies
11. The Moon Caught In a Tree
12. Ballad of the Sad Young Man