Même s’il restait assez positif dans l’ensemble, le premier album de LoveHateHero (Just Breathe ) nous avait un peu laissés sur notre faim lors de sa sortie en 2005. Deux ans plus tard, voilà que les cinq californiens remettent le couvert avec White Lies qui sort une nouvelle fois chez Ferret Music. Voyons voir si les mèches ont été arrangées et si le groupe a réussi à s’affranchir de ses influences emo un peu trop stéréotypées !
Le titre d’ouverture, « Goodbye My Love », annonce la couleur : plus rythmé, plus dynamique et surtout plus inspiré que Just Breathe, ce White Lies démarre du bon pied. Les morceaux suivants confirment cette première impression, LoveHateHero commence à vraiment affirmer son style énergique (« I'll Make It To Brigades »). Pierrick Berube (chant) nous confiait que ce nouvel album serait plus dur, il ne s’était pas complètement trompé puisque les guitares sont légèrement plus heavy que sur Just Breathe et les digressions criées sont devenues récurrentes (« Running With Scissors », « She Puts The Ho In Homewrecker »). Le chant reste cependant très présent, en particulier lors des refrains où la voix du frontman s’envole (« Of Sound And Fury ») ; les soutien apportés par les quelques cris sont surtout là pour faire joli. Le post-hardcore du quintette n’en est que plus agréable à écouter, il se dégage en effet une énergie positive, même très dansante, et idéale pour bien commencer une journée qui s’annonce difficile. White Lies s’écoutera ainsi avec d’autant plus de plaisir que le soleil brillera intensément, la période estivale étant donc la plus propice pour apprécier les refrains pêchus et « méchus » du quintette.
Ce deuxième album est bien plus cohérent et bien mieux construit que son prédécesseur, on note beaucoup moins de « pertes » car les Angelinos vont à l’essentiel : des solos de guitare bien placés (« Goodbye My Love »), des tournures de temps à autre popisantes parfaites pour se libérer l’esprit (« Amity ») et des atmosphères bien catchy (« To The End », « You Got Served »).
Au final, on ne criera pas à l’originalité, la formule du quintette est déjà bien rodée, mais étonnamment ça marche encore pas mal ! White Lies est donc un bon petit album qui s’écoute avec plaisir. Plus abouti que son prédécesseur, il dénote une évolution positive et une progression qui ne devraient pas nous décevoir lors du cap fatidique du troisième album. La balle est donc dans le camp de LoveHateHero qui, pour ne pas rester qu’un simple second couteau au sein de l’émergente scène post-hardcore, devra s’affirmer encore un peu plus la prochaine fois. On croise les doigts…
.: Tracklist :.
01. Goodbye My Love
02. I'll Make It To Brigades
03. Red Dress
04. You Got Served
05. Amity
06. Of Sound And Fury
07. Running With Scissors
08. Move On
09. To The End
10. Hollywoodemia
11. White Lies
12. She Puts The Ho In Homewrecker