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The Butcher’s Rodeo – Ghosts in the Weirdest Places

the-butchers-rodeo-ghostsLes choses s’accélèrent pour The Butcher’s Rodeo. Déjà auteur d’un premier EP courant 2011 – Like a Hobo on a Bison -, le quintet passe la seconde en livrant un nouveau maxi mixé par l’artisan du gros son Magnus Lindberg. Plus ou moins placé sous les projecteurs suite à l’intégration de l’hyperactif chanteur Vincent Peignart-Mancini au sein d’AqME, le groupe s’est creusé une bonne place parmi les « next big things » de la scène hardcore / metal française. Encore entièrement indépendant, The Butcher’s Rodeo livre avec Ghosts in the Weirdest Places un second court qui répond à toutes les attentes.

The Butcher’s Rodeo s’auto-étiquette « hobocore ». Une définition assurément second degré – « hobo » pouvant se traduire par « vagabond »  – qui illustre cependant plutôt bien la philosophie musicale du quintet. Le groupe ne se pose en effet aucune véritable barrière, et s’affranchit ici d’un EP qui bastonne sec tout en affichant une certaine folie douce dans sa composition. Les structures adoptent des géométries variables, parfois complexes, majoritairement habillées de riffs véloces qui pulsent avec frénésie. Rapide, épileptique, la musique de The Butcher’s Rodeo lorgnent du côté d’un hardcore faussement bordélique, proche de formations du calibre d’Every Time I Die ou Dillinger Escape Plan. Car à l’instar de ses références ricaines, le quintet affiche une habille propension à retomber sur ses pattes ainsi qu’à voyager avec facilité entre chaos maitrisé et mélodies soignées. Le tout sans calibrage pré-étudié, le groupe ne sombrant jamais dans le piège d’un métalcore formaté aux relents radiophoniques 100% guimauve.

Technique, versatile, la musique de The Butcher’s Rodeo s’accorde parfaitement au travail vocal d’un Vincent Peignart-Mancini en pleine possession de ses moyens. L’alternance chant clair / hurlé imposée par la reprise du micro chez AqME semble avoir portée ses fruits. Si l’on pouvait par le passé sentir Vincent un peu moins à l’aise avec le registre mélodique, ce dernier affiche ici quelques belles lignes chantées d’autant plus efficaces que le lascar n’en use pas dans tous les recoins. Les beuglements sont par ailleurs nickel-chromes, le timbre arraché du frontman s’avérant comme toujours ultra-efficace. Le binôme Etienne Sarthou – batteur d’AqME – à la production et Magnus Lindberg au mixage offre également au quintet un emballage sonore professionnel et bien puissant. Du tout bon.

Maitrisé, équilibré et sévèrement burriné, Ghosts in the Weirdest Places est un excellent manifeste hardcore, dont le seul défaut serait de ne proposer que sept compositions. Espérons que la formation saura rapidement enquiller sur un format long.

.: Tracklist :.

01. The Curse
02. Eye of the Storm
03. The Mutiny
04. Spoiler
05. Blind Army
06. Repent & Honor
07. Hold the Morning

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1 commentaire

sliverhead 15 mars 2014 at 18 h 52 min

Ces groupes là devraient passer plus de temps à envisager ce qu’ils pourraient créer de neuf plutôt qu’à leur coupe de cheveux. C’est vraiment tout le temps pareil avec ce nouveau HxC, tout le temps les mêmes riffs arythmiques, les mêmes putains de chorus pop avec les même putains de croches pointées. Le hardcore est mort, ne reste que pantomime et parodie. Je dis pas que c’est mauvais, mais juste qu’hormis le visuel, j’ai l’impression d’avoir vu ça des centaines de fois.

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