Si Cradle Of Filth a permis de populariser un genre jusque ici réservé à un public averti, le black metal est loin de se résumer à ce combo d'origine Anglaise. En activité depuis le début des années 90, les norvégiens de Satyricon sont à compter parmi les pionniers, et atteignent véritablement les premières marches du podium à la suite de la tournée en compagnie de Slayer qui précédera Volcano, album le plus surprenant de la carrière du groupe.
Si depuis 1992 et l'arrivée de la démo The Forest is my Throne Satyricon avait toujours proposé au moins une sortie tous les douze mois, il aura nécessité presque quatre longues années pour enfin voir le binôme composé par Satyr et Frost revenir sur le devant de la scène. En 2002, le formation avait évoluée vers un black metal teinté d'éléments trash avec Volcano, et continue aujourd'hui son chemin en évoluant vars un black'n'roll plus aisément accessible pour ce Now Diabolical. Lorgnant d'avantage du côtés de la fin des années 80 que du metal nouvelle génération, les rythmiques mid-tempo teintées sont toujours de rigueur, construites à l'aide de plans de guitares souvent martelés à l'extrême et dénués de tout effet. Malheureusement, la trop longue durée de la plupart des morceaux amène rapidement un sentiment de lassitude, même si l'apparition de quelques solos endiablés et bien trouvés (« K.I.N.G. », « The Pentagram Burns ») ainsi que la présence de Frost (1349) derrière les fûts, véritanle surdoué donnant naissance à des breaks d'anthologie (« The Rite Of Our Cross »), témoignent du talent incontestable des deux musiciens.
La voix de Satyr Wongraven souffre également de cette banalité, celle-ci se voyant de plus largement mise en avant comparé aux instrumentations. Bien que grave et oppressante, le chant manque légèrement de relief et n'utilise qu'un panel limité d'intonations différentes. Malgré ces quelques défauts, Now Diabolical n'est pas un mauvais album pour autant, et contient quelques plages intéressantes et vraiment accrocheuses (le très bon single « K.I.N.G. », « A New Enemy »). « To The Mountain », morceau de plus de huit minutes à la rythmique soutenue et diablement prenante concluant le disque, est à ranger aux côtés aux côtés des plus grandes réussites du groupe, laissant intervenir un ensemble de cuivre pour une courte plongée dans les inspirations médiévales des productions passées.
02. K.I.N.G.
03. The Pentagram Burns
04. A New Enemy
05. The Rite Of Our Cross
06. That Darkness Shall Be Eternal
07. Delirium
08. To The Mountains