Deftones signe un retour surprenant avec Diamond Eyes. Quelques années après le décevant Saturday Night Wrist et un changement de line up brutal, Deftones nous présente un album digne de ses plus belles heures. En deux mots, la hargne se cache derrière des plages atmosphériques subtiles. La guitare 8 cordes sous-accordée de Stephen Carpenter offre des riffs généreux à l’efficacité parfaite (« CMND / CTRL », « Rocket Skate ») et laisse de la place à la section rythmique pour s’exprimer. De son côté, Chino Moreno, connu pour ses piètres qualités de chanteur, nous livre des parties vocales d’exception, avec une intensité émotionnelle qui ne fera pas pleurer que vos petites sœurs ; à l’image du morceau « Diamond Eyes », en ouverture d’album, où Chino nous plonge au sein d’un univers planant. En quelques phrases, en quelques notes, le combo réussi le pari de placer un titre outsider comme « You’ve seen a butcher » à la hauteur des meilleurs single du groupe. La clé de voûte de l’album réside dans les arrangements qui apporte justement toute cette profondeur aux compositions. Bref, ouvrez les oreilles car Diamond Eyes mérite toute votre attention !
Captain’ Planet
Peter
Le néo-métal, avec ce Diamond Eyes et les nouveaux Korn et Limp Bizkit à venir, se cherche un nouveau souffle pour cette décennie. Finies les compos Pro-Tools, exit les machines et arrangements electro, voici revenu le temps des morceaux épurés bruts de décoffrage pour retrouver un public qui s’est détourné du style. Et dans cette optique, c’est réussi: Diamond Eyes est le digne successeur des albums fondateurs Adrenaline et Around The Fur, usant l’énergie et la saturation un brin roots du premier, la mélodie et l’ambiance du second. Si la peur de retrouver les travers mélodramatiques à l’eau de rose des opus Deftones et Saturday Night Wrist réapparait avec le titre éponyme ouvrant l’album (un joli refrain mélodique pour un hit radio), on est vote rassuré dès le second titre, rageur comme au bon vieux temps. La voix est plus brute (moins d’effets) mais mieux posée, les riffs et arrangements sont simple mais de très bonne facture, tels le passage de fin jouissif de « CMND/CTRL » qui nous rappele l’excellent « Birthmark » des débuts. Ajoutez à cela un « You’ve seen the butcher », entièrement à contretemps (une première chez Deftones) et une ribambelle d’autres titres qui nous réconcilient avec les compères de Chi Cheng, absent en raison de son accident mais remplacé de très belle manière par Sergio Vega à la basse, et vous obtenez un album plein et enivrant, peut-être le chaînon manquant d’un style qui retrouvera de sa superbe en revenant de cette manière à ses glorieuses origines.
Julien
Benji
L’album très attendu des Deftones, Diamond Eyes, assouvira la soif des fans de Deftones, après le projet avorté de Eros. Un retour aux sources pour les enfants de la génération néo métal. Diamond Eyes offre un son brut, net, parfait, définitivement deftonien. Et dès le premier titre éponyme « Diamond Eyes », quel plaisir de retrouver l’univers sombre, rock et mélancolique de Chino ! Certes les évènements de ses dernières années avec l’accident de Chi en 2008, n’avaient pas de quoi remonté le moral. Mais si Chino et ses acolytes avaient adopté la « positive attitude », ils auraient été bon de faire un nouvel appel au don pour engager une thérapie de groupe. Les Deftones forment un son particulier, une identité originale et unique que l’on retrouve sur ce nouvel opus, telle une renaissance. Les fans de la première seront ravis de s’extasier sur les titres old school comme « Sex Tape », « Beauty School » ou « Royal » véritables tueries de l’album. Les « petits jeunes » seront séduits par les titres plus violents et plus sombres comme « Rocket Skates », « Prince » ou « CMND/CTRL ». Comme quoi, le néo-métal n’est pas mort en fait…
Maggy
.: Tracklist :.
1. Diamond Eyes
2. Royal
3. CMND/CTRL
4. You’ve Seen The Butcher
5. Beauty School
6. Prince
7. Rocket Skates
8. Sextape
9. Risk
10. 976-EVIL
11. This Place Is Death