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Bring Me The Horizon – Sempiternal

On les prenait pour des petits cons avec leurs mèches et leurs tatouages. Mais, un jour d’été, ils nous ont bien mis la branlée. Putain d’énergie, putain de vitalité. Tout ce que l’on détestait chez eux, on s’est mis à l’aimer. D’abord en hochant de la tête et puis carrément en faisant du headbang … Bring Me The Horizon revient avec un quatrième album, Sempiternal, plus que jamais massif et puissant avant sa tournée des festivals cet été.

Un long chemin sépare désormais le sombre deathcore de Count your blessings et la grosse production de Sempiternal. Si le premier album de Bring Me The Horizon sonne comme une marque indélébile du passage d’un jeune groupe au sein d’une scène underground, les trois albums suivants sont à l’image de l’éclosion d’une nouvelle légende du métal des années 2000 : Suicide Season pour les puristes, There is a hell et son imparable « Alligator Blood » et désormais Sempiternal qui marque l’ouverture vers un public plus large. Ne taisons pas notre préférence pour les titres les plus ravageurs de la discographie de Bring Me The Horizon ; l’énergie et l’agressivité contenues des titres comme « Diamonds aren’t forever » ou « Sleep with one Eye Open » sont sans comparaison avec la nouvelle mouture du groupe anglais. « Can you feel my heart » ouvre le bal avec ses arrangements très prononcés dans le prolongement de There is a hell. Le tempo est étonnamment lent pour une entrée en matière, marquée par une frappe lourde de batterie et un chant déchiré. Néanmoins, le rythme s’accélère avec « The house of wolves » et ses breaks bien placés. Quelques minutes plus tard, « Empire (let them sing) » marque un second ralentissement notable, avec pour plus bel effet, de transformer ce titre en hymne de stade. Bras en l’air, le refrain sera probablement un des grands moments du live du groupe.

La première surprise de cet album revient aux singles, « Sleepwalking » et « Shadow Moses ». Le premier titre, bien équilibré, marque clairement une ouverture à un plus large public et sonne comme un goût-amer de Linkin Park sans pour autant être désagréable. A l’inverse, « Shadow Moses » pousse un peu plus loin la voie entamée sur le précédent opus avec un metalcore aux arrangements modernes et surtout des breaks imparables. La seconde surprise provient d’une « ballade » – à la manière de Bring Me The Horizon – qui met en avant guitare lead et claviers, « And the snakes start to sing ». Nous voici stoppés en plein élan de barbarie, mais ces coupures et ralentissements de rythme à répétition ont le mérite de nous laisser respirer et de rendre cet album facilement abordable. D’autant plus que sur ces titres calmes, Bring Me The Horizon n’évacue pas totalement son énergie. Les guitares et la batterie restent pachydermiques. Dernière pièce maitresse de cet album, « Anti Vist » joue clairement d’influences hardcore et exprime toute la brutalité du groupe en seulement trois minutes.

En somme, Sempiternal marque un tournant dans la discographie de Bring Me The Horizon avec un album plus abordable pour les oreilles chastes. Néanmoins, le groupe devrait encore mûrir pour toucher un public plus adulte.

.: tracklist :.

1. Can You Feel My Heart
2. The House of Wolves
3. Empire (Let Them Sing)
4. Sleepwalking
5. Go to Hell, for Heaven’s Sake
6. Shadow Moses
7. And the Snakes Start to Sing
8. Seen It All Before
9. Antivist
10. Crooked Young
11. Hospital for Souls

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