La gueule d’ange d’Oli Sykes (chant) et ses tatouages jusqu’au cou (à vingt ans tout de même) attirent une masse gigantesque de groupies tant sur MySpace que lors des concerts. Les soupçons tenaces pesant sur le frontman qui se serait soulagé sur une fan ayant repoussé ses avances ne pouvaient que faire de Bring Me The Horizon l’un des chouchous de la presse anglaise. Le quintette a ainsi fini par devenir le deuxième groupe britannique en termes de notoriété sur MySpace après Coldplay ! S’ensuit une tournée aux États-Unis et en Australie avec Megadeth, preuve, s’il en est, que les cinq Anglais ne sont peut-être pas qu’une attraction pour filles perdues mais bel bien un véritable groupe…
Bring Me The Horizon aime le heavy et doit certainement en manger avec son lait de soja chaque matin (végétarisme oblige). Les riffs sont massifs, les breaks gigantesques, les tempos relevés et la double pédale en prend pour son grade (mention spéciale au tempétueux « I Used To Make Out With Medusa »). Les cris de Sykes oscillent entre ceux Converge et les clichés du black metal jusqu’à frôler l’inaudible (« For Stevie's Eyes Only »). Le son est lourd et brutal à tel point qu’il flirte avec le death, on préfèrera donc parler de deathcore plutôt que de simple metalcore. Les appartenances et les accointances musicales de ces natifs de Sheffield frisent le paradoxe lorsqu’elles s’associent au look emo. C’est irrémédiablement ce qui fait polémique pour les puristes qui n’y voient qu’une dérive de la branche emo et pas un style de metal à part entière.
Un pur fan de death, et de metal lourd en général, pourrait difficilement se permettre d’écouter ce genre de groupes, vu l’image qu’ils dégagent. La musique est loin de n’être qu’une simple question de son ! Count Your Blessings aura ainsi plutôt tendance à attirer la jeune génération encore ignorante des activités des Slayer et autres Pantera, et au contraire gavées à l’As I Lay Dying et à The Red Chord.
Count Your Blessings est d’une rare brutalité et reste défendable sur scène malgré les critiques légitimes sur le phénomène d’attraction qu’exerce le photogénique Oli Sykes. Seul le temps nous dira si ces mecs sur-lookés et idoles du moment seront encore là dans quelques années. Wait & Pee (hein Oli ?).
.: Tracklist :.
01. Pray For Plagues
02. Tell Slater Not To Wash His Dick
03. For Stevie's Eyes Only
04. Lot Like Vegas
05. Black And Blue
06. Slow Dance
07. Liquor And Love Lost
08. I Used To Make Out With Medusa
09. Fifteen Fathoms Counting
10. Off The Heezay
Pour écouter : www.myspace.com/bmth