Un Caennais au nom à la consonance orientale qui joue de la musique électronique aux accents japonnais, ça vous dit quelque chose ? Oui, nous parlons bien du jeune Fakear.
Fakear, à la première écoute, rappelle très rapidement son homologue Caennais de Superpoze. On doit souvent lui dire, et on espère qu’il ne nous en voudra pas trop pour ça. Du moins, le premier rappelle le second non pas par les sonorités, mais plutôt par se traitement ultra-cuté qui est fait des samples utilisés dans une musique trip-hop. Mais pourtant, bien loin de vouloir être calife à la place du calife, le jeune Fakear a profité de la sortie de l’EP de Superpoze chez Kitsuné pour y glisser un petit remix du titre « Pavane », en même temps que de nous servir son premier EP solo : Morning in Japan.
Bref, venons en à l’acte du méfait, la planche à clous, le bien nommé Morning in Japan. L’EP, en règle générale, est un exercice difficile, tant en peu de temps un artiste se doit de nous présenter tout son univers, en un ensemble cohérent et frais. Et Fakear le fait avec justesse. On croque à pleine dents dans ce Morning in Japan qui a comme premier point fort de ne pas avoir pu mieux porter son nom que ce qu’il fait déjà. C’est un trip-hop oriental que nous livre ici le jeune Caennais, avec justesse et douceur dans un ensemble harmonieux : chaque morceau est une pièce à lui tout seul tout en étant inséparable de ceux qui le précèdent et le suivent.
L’EP s’ouvre sur l’intro, doux réveil matinal préludant « Morning in Japan », premier titre véritable de l’EP. Des samples de guitares aux saveurs orientales, répondant à une instru hip-hop, tiennent compagnie à une voix féminine ultra-cutée venue tenir la cadence rythmique du morceaux. Viens ensuite « Kids », un morceaux aux couleurs des vacances avec une mélodie sifflée qui reste immanquablement en tête. On entend une mélodie de basse qui ressemble étrangement à celle de « U Got 2 Know » de Flux Pavillon, mais les deux morceaux sont tellement différents qu’on en oublie très vite la ressemblance pour continuer d’écouter les cuivres et les synthétiseurs qui mènent la danse. Et comme toute belle journée a une fin, l’EP se termine sur « When the Night Comes », un dernier morceau clôturant d’une belle façon Morning in Japan, avec un côté lui presque country sur l’ouverture, avant de rester dans le thème oriental dès que le beat part. On retrouve ses voix cutées qu’on commence à bien connaître, et on termine notre voyage tranquillement
Bref, le charmeur de serpents a réussi son exercice avec brio, en nous offrant un EP plein de beauté et de douceur, qui bien sûr n’exaltera pas les clubbers qui ne jurent que par l’éléctro grasse, mais pour les autres, un brin de douceur, une pincée de techniques et beaucoup de talent sont à découvrir ci-dessous :
.:Tracklist:.
01. Intro
02. Morning in Japan
03. Kids
04. When the Night Comes
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