« Paris, ville lumineuse aux milles vanités, où sont donc tes Parisiens passés depuis longtemps dans l’ombre ? Nous danserons un instant dans tes rues, avec un air amusé, puis la musique continuera sans nous. »
Après le maxi Baton Rouge, Palatine dévoile le 23 mars 2018 son premier album Grand Paon de Nuit. Mêlant anglais et français dans des textes offerts par la voix suave de Vincent Ehrhart-Devay, la musique de Palatine propose un folk-rock chaleureusement mélancolique qui fait entendre les influences revendiquées de Leonard Cohen, Nick Cave, Antony & The Johnsons, PJ Harvey, Timber Timbre…
Palatine est un quatuor formé en 2015 par quatre Parisiens : Vincent Ehrhart-Devay, Adrien Deygas, Jean-Baptiste Soulard et Toma Milteau. Après avoir assuré les premières parties de Feu! Chatterton et Radio Elvis, Palatine nous transporte tout au long de l’album Grand Paon de Nuit sur une route mélancolique où se mêlent le spleen parisien et les grands espaces de l’Amérique du Nord. Une ode au voyage et à la lenteur où la poésie installe un puissant magnétisme. En onze titres, Palatine dévoile son blues lascif et romantique, éclaboussé par la réverbération des guitares et soutenu par des rythmes tantôt synthétiques, tantôt tribaux. A découvrir avec le premier extrait et son clip animé par Vincent Ehrhart-Devay, qui nous plonge dans les ambiances crépusculaires de Paris / L’ombre.
« Comme Ce Rouge Me Plait ». C’est le titre sibyllin qui ouvre le premier album de Palatine. Morceau sexy, paresseux, lettré. Chanson de boudoir. Pleine de double-sens, de mots tiroirs. Chant lascif. Orchestration toute en dentelles.
Et dès ce premier morceau, on a l’intuition que les quatre hommes de Palatine ne nous lâcheront plus. Ou pire, que nous ne voudrons plus les quitter. Ce qui est peut-être encore plus pervers. Les choses sont pourtant claires : la relation sera compliquée, passionnelle, parfois violente (« Là où mes mains se posent poussent des ecchymoses… »), mais toujours entière, vivante. Pas la routine du quotidien, donc, mais plutôt les sommets et les abysses de l’âme humaine. « Ecchymose », « Stockholm » et « Grand Paon De Nuit » auraient même pu être des inédits de la période « Fantaisie Militaire / L’Imprudence » d’Alain Bashung. Ces titres dégagent la même poésie noire, le même désespoir lumineux, grâce à une écriture au cordeau et à des arrangements crépusculaires.
Palatine raconte donc ces entrelacs de destins qui nous emmènent ici ou ailleurs, avec untel ou tel autre, à nous aimer, à nous haïr. A oublier, à se souvenir. « Golden Trinckets », « Marions-Nous » et « City Of Light » sont comme des marches forcées dans le désert du Nevada – ou bien sur le périph’ moribond d’une ville la nuit – sur fond de bande-son de western post-rock, comme une rencontre inopinée entre Mark Lanegan et Christophe. Autant dire à fleur de peau.
Même lorsqu’il faut danser, comme sur « Faux Brouillards » ou sur l’entêtant premier single « Paris – L’ombre », on le fait en connaissance de cause. Sans se mentir. Sans tricher. Les yeux dans les yeux.
Même lorsqu’il faut danser, comme sur « Faux Brouillards » ou sur l’entêtant premier single « Paris – L’ombre », on le fait en connaissance de cause. Sans se mentir. Sans tricher. Les yeux dans les yeux.
« C’était Un Loup ». C’est le titre sibyllin qui clôture le premier album de Palatine. Morceau aux chœurs aériens, langoureux, orchestré. On pense au Nino Ferrer de « Nino & Radiah ». Et on se dit qu’il faut parfois regarder le mal en face pour enfin voir le bien. Kalcha
En concert :
26/03 : Oh Taquet ! # 6 / La Loge – Paris (75)
03/05 : Le Pédiluve – Chatenay-malabry (92)
15/05 : Café De La Danse – Paris (75)