Le cygne, comme symbole d’éclat et de pureté. Pareil à ces jeunes gens pleins de vie, et présents dans le clip mis en ligne ce 14 juin 2024 à 09h00.
Parce qu’Indochine propose ici « Le chant des cygnes », et non pas « Le chant du cygne ».
Là où beaucoup pensent déjà que c’est la plus belle et dernière chose réalisée par quelqu’un avant de mourir, il faudrait plutôt y voir comme un signe fort de longévité et de transmission de la passion indochinoise aux plus jeunes générations.
Paradoxalement, l’espérance de vie d’un cygne est de 40 ans. Au maximum, mais en captivité. Et Indochine vient de souffler ses 43 bougies, tout en liberté.
Dans la vidéo, le quintette apparaît sur une scène centrale surélevée. De nombreuses jeunes personnes dansent tout autour de Nicola et ses acolytes. Ils semblent flotter en rythme, comme des cygnes posés sur l’eau.
Sur certaines scènes, les figurants sont embarqués à bord d’un véhicule tout terrain. Ils roulent les cheveux au vent, dont les mèches pourraient laisser penser à des battements d’ailes de cygnes prenant leur envol.
Les images proposent des paysages où sont implantés des panneaux publicitaires diffusant le clip. Des routes où l’on croise des camions et d’autres engins routiers le retransmettant également sur leur carrosserie. Nous sommes en Lituanie. Non loin de la Pologne où se reproduisent les cygnes.
Les paroles nous emmènent dans un lieu imaginaire, la ville des filles, pendant une guerre civile. Un beau moyen d’évasion en plein cœur de la triste réalité du monde actuel. Les héroïnes, des guerrières orphelines, partent à l’assaut des salauds, comparés à des taureaux.
Des messages d’amour et d’espoir sont également parsemés. Ainsi, « Je n’aurai besoin de personne (…) mais sauf de toi » donne l’image d’un couple de cygnes formant un cœur avec leur long cou. La phrase : « J’aimerai tant devenir ton amoureuse comme une fille » peut remplir d’espoir l’amoureux désireux d’une transition de genre. Quant à « Soit forte, plus forte encore », cela dynamise la fille voulant atteindre ses objectifs.
Côté musique, la batterie énergique de Ludwig Dahlberg enflamme immédiatement le titre en lui donnant des allures tubuesques. Les fans s’imagineront volontiers dans un stade en tapant dans leurs mains. Nicola Sirkis entame ensuite une délicieuse mélodie grattée à la guitare acoustique, et qui restera à coup sûr en tête.
L’ambiance prend ensuite une autre dimension grâce au génie d’oLi dE SaT et de sa musique synthétisée. La guitare de Boris Jardel, et la basse de Marc Éliard prennent alors tout leur sens, tels des bijoux soigneusement déposés dans leur écrin.
Un joyau. C’est ainsi qu’on pourrait définir ce qui deviendra, à coup sûr, le titre phare du quatorzième opus à venir. Un single efficace de 3 minutes 40. Les plus puristes d’entre nous apprécieront également une version longue de 5 minutes 44. Notamment grâce à son ouverture et son final en musique acoustique. Et les paroles doucement chantées, presque susurrées, de Nicola. Un régal.