« Ce qui se dit la nuit ne voit jamais le jour » ; ce mot de Nietzsche pourrait être le prologue à La Nuit Devant, le troisième album de Baden Baden prévu pour le 4 octobre prochain.
Élaboré entre Paris et la Bretagne et mixé par Florent LIVET (Phoenix, Two Door Cinema Club…) et Pavlé KOVACEVIC (Sebastien Tellier…), La Nuit Devant est un album éminemment moderne mais en aucun cas banal ou simpliste, où des textes fins viennent donner corps à des mélodies obsédantes aux sonorités nouvelles. En effet, Eric JAVELLE et Julien LARDÉ continuent de creuser leur sillon musical, mais cette pop minutieuse et quasi-architecturale qui leur est propre se colore ici de nouveaux sons, entre électro moderniste et réminiscences new-wave : les guitares et les chœurs en deviennent quasi fantomatiques, accompagnant des décors digitaux plus bruts que jamais.
La Nuit Devant donc, un titre énigmatique laissant présager tout un avenir de mystères, de secrets dépistés, de rues aux détours infinis pour un album en proie à la ville ; une ville aux profondeurs inattendues et comme hantée de fantômes trop tendres qui, à l’heure où le ciel se ferme, sortent questionner l’auteur comme le public.
N’en déplaise à Nietzsche, cet album poétique et désabusé, résultat d’une remise en question permanente et d’une quête de sens acharnée de presque cinq ans (1698 nuits exactement) verra bien le jour cet automne. On ne regrette en rien cette attente : La Nuit Devant, entière et paradoxale – comme chacun l’est -, nous prend et nous entraîne dans un voyage au bout de la nuit rythmé de souvenirs inutiles et de rencontres nécessaires duquel, c’est certain, on ne ressort pas indemne.
EN CONCERT LE 27 FÉVRIER 2020 A PARIS – LA MAROQUINERIE
19H30 – RÉSERVATION