LoveHateHero fait partie de cette nouvelle génération déjà bien fournie de groupes américains qui évoluent dans un style à mi-chemin entre emo et hardcore. Un quintette de plus ? Pas sûr.
L’intro n’a pas grand intérêt puisque ce n’est en gros qu’une porte qui s’ouvre puis se referme suivie d’un toussotement, le tout après une vingtaine de secondes de quasi silence. Mais dès la première note de « This Dream Called Life » on se rassure : on a affaire à des rythmes au tempo enlevé et à une voix emo bien accrocheuse ! C’est en fait tout le groupe qui participe au chant en particulier lors des refrains pour appuyer les cordes vocales du frontman (« Knees Bled Begging », « These Fists are Grenades »). « Second Chance » pour une seconde bonne impression. Intro guitare/batterie superbe, couplet guitare/chant pas mauvais (sans casser des briques pour autant), mais surtout refrain entraînant et c’est tout ce que l’on demande ! « The Risk » est une des perles de l’album. Tout en reprenant le schéma maintes fois éprouvé de l’alternance chant crié/chant clair, de riffs simples et efficaces, et de rythmes rapides, le quintette arrive quand même à faire prendre la mayonnaise. Dans tout l’album, notons que c’est le chant clair qui domine de loin les incartades post-hardcore. Ce dernier aspect prend néanmoins le pas sur un ou deux titres comme « A Last Farewell ».
« Theatre of Robots » est le petit moment d’émoi romantique de l’album. C’est un featuring avec Juliet Simms dont la voix se marrie harmonieusement avec celle du frontman lors du refrain. On s’envole et l’on pense à du Circa Survive. « Smart, Witty, Fun, Sexy » clôture cet opus avec un son bien différent des titres précédemment cités. Tout est beaucoup plus lourd, plus sombre et la voix un peu voilée, carrément plus hardcore, est soutenue par des riffs incisifs. Ce dernier morceau se finit par des délires des membres du groupe notamment en a capella ou au vocodeur.
Ainsi, LoveHateHero est en de nombreux points comparables à des groupes comme Silverstein dont les refrains sont hyper accrocheurs et les mélodies très catchy. Les guitares, les rythmes et les voix sont proches sans pour autant être identiques, ce qui n’en fait pas une pâle copie.
En résumé, même s’il est musicalement sans grande surprise, Just Breathe est un bon album qui sait s’écarter du schéma habituel. Il a ce « je ne sais quoi » qui le différencie de la vague emo qui, il faut l’avouer, est parfois très redondante. LoveHateHero est un groupe prometteur qui espérons ne sombrera pas dans les clichés emo et ne s’enfermera dans un style déjà bien formaté.
.: Tracklist :.
01. Intro
02. This Dream Called Life
03. Second Chance
04. The Risk
05. Knees Bled Begging
06. Fall
07. A Glass of Water, A Grain of Salt
08. These Fists are Grenades
09. Theatre of Robots
10. A Last Farewell
11. Smart, Witty, Fun, Sexy