{multithumb thumb_width=380 thumb_height=500}BEN : Khundalini existe depuis maintenant seize ans, pouvez-vous résumer rapidement votre parcours ?
Tout d’abord, nous tenons à rectifier le tir, cela ne fait que dix ans que nous nous sommes rencontrés ! Un précèdent album éponyme était sorti chez Musicast en 2003. Deus In Machina est notre second disque.
Vous êtes désormais signés sur Coriace, qui ne distribuait jusque ici que des musiques saturées. Est-ce un milieu dont vous vous sentez proches ?
Tout a fait… Nos horizons musicaux respectifs sont assez larges, et le métal tient une place de premier ordre, bien que notre musique soit relativement moins brutale. Par contre, concernant les climats, une comparaison pourrait être évidente. Le public actuel métal pourrait très bien se retrouver dans l’atmosphère lourde et sombre de Khundalini.
Est-ce que la collaboration sur le titre « L’instant Sourd » de Eths a permis d’accélérer certaines choses ?
Nous ne dirons pas accélérer, plutôt éveiller une certaine curiosité…
Le nom du groupe ne semble pas avoir été déterminé au hasard…
Non, ce n’ est pas un hasard : Khundalini (origine Tibétaine) caractérise l’éveil, la jointure entre le corps et l’ esprit, ce qui pourrait très bien être une parabole concernant notre univers artistique. De plus, cela signifie littéralement « la boucle ».
Les structures de vos morceaux sont loin d’être conventionnelles. A partir de quoi composez-vous, des éléments électroniques ou des idées trouvée à l'aide d'une guitare par exemple…
Généralement, nous partons d’une simple idée, soit une ligne de basse, soit un sample, soit une ligne de chant. Parfois, les choses vont très vite, parfois, rien ne se passe et nous tournons la page. Petite précision : Il n’ y a pas de guitariste, seulement une basse.
Certains titres figurant sur vos anciennes auto-productions ont été ré-enregistrés pour Deus In Machina, vous n’en étiez pas totalement satisfaits à l’époque ?
Nous nous sommes rendu compte, au fil des concerts, que certains morceaux n’avaient plus du tout la même couleur, et qu’ils méritaient d’être ré-enregistrés, tels qu’ils sonnent en live par exemple.
Comment décririez-vous votre évolution depuis ces premiers essais discographiques ?
Nous avons délaissé le coté acoustique du début pour une production plus hétéroclite, plus électronique.
Le français reste relativement rare dans les textes, pourquoi cette préférence pour l’anglais ?
L’anglais permet de chanter n’importe nawak…(rires). Non sans blagues, question difficile à répondre, cela reste un choix intime, je ne l’explique pas !
Les artistes Coriace ont toujours proposés des artworks très travaillés et réussis, ce qui est également votre cas. Est-ce que cette signature vous a permis de rencontrer les bonnes personnes afin de développer cet aspect visuel ?
Tout a fait… C’ est Cata, infographiste de Coriace qui a réalisé la pochette de Deus In Machina. Son travail sur les projets tels que Soma de Eths ou d’autres albums nous avaient réellement séduits, nous trouvions son univers proche du notre.
Alors que l’album est disponible depuis fin octobre, les médias ont relativement peu parlés de Khundalini. Est-ce quelque chose dont vous n’avez que faire ou pensez-vous qu’il y ait un véritable problème au niveau du soutien apporté à la scène française ?
Chaque chose en son temps…
Que prévoyez-vous au niveau des concerts pour la suite ?
Probablement une tournée française courant 2007, puis l’étranger, comme la Belgique.
Certains morceaux nécessitent-ils des arrangements particuliers afin de passer le cap de la scène ?
Pas du tout, nous jouons quasiment de la même façon, que ce soit en répète, en studio ou sur scène.
L’année 2006 touche à sa fin, qu’en retiendrez-vous ?
Que ce soit au niveau musical, cinématographique ou littéraire, aucun coup de coeur précis n’a retenu notre attention. Nous ne sommes pas en train de dire qu’il n’y a rien d’intéressant qui se soit passé cette année. Nous avons été sensibles à certains artistes, mais ce qui semble retenir notre attention, c’est l’essor du site internet Myspace. Voilà ce que dont nous nous souviendrons de l’année 2006. Maintenant, tous les deux mois, un artiste sort grâce à Myspace. Il faut s’y faire. C’est comme ça désormais…