En quinze ans, Torche s’est construit une solide réputation sur la scène internationale avec un son unique, parfois néandertalien mais toujours bourré d’émotions. Ces productions sludge éthérées combinent des influences très variées, tantôt piochant dans le post-rock, souvent divagant vers le doom. Le premier électrochoc survient en 2008, avec le single « Healer », issu du deuxième album « Meanderthal » à la rythmique et la charge mélodique, très punk. On ressent clairement l’influence de Kurt Ballou (Converge) à la production, qui accompagnera le groupe de Miami sur ses deux opus suivants, avec en point d’orgue la sortie de « Restarter », en 2015 chez Relapse. Torche se séparera de son bassiste (Andrew Elstner) en fin de tournée, pour accueillir Eric Hernandez, avant de rentrer en studio pour composer son cinquième album, « Admission ».
Cette fois-ci, c’est Jonathan Nuñez, le guitariste du groupe, qui prend les manettes de la production. Et le résultat est édifiant, avec un son aussi massif qu’aérien, qui sublime des compositions épurées et parfaitement maitrisées. Torche semble avoir atteint des sommets avec le single « Admission », qui nous transporte dans une autre dimension. C’est franchement addictif, et cela donne une envie folle de pousser le volume à 11. Le groupe n’hésite pas à jouer sur des contrastes forts, à l’instar d’un titre comme « From Here », où les lignes instrumentales et vocales sont totalement opposées. Torche fait véritablement vivre ces contrastes tout au long de l’album, autour d’idées fortes. Plus doom que jamais, l’écrasant « Infierno » contraste avec le groove de « Slide », la légèreté de « Extremes of Consciousness » est balayée par la puissance de « Times missing »… Bref, ce nouvel album de Torche est un joyau noir, une pépite qui scintille même dans la nuit.
.: Tracklist :.
- From Here
- Submission
- Slide
- What Was
- Times Missing
- Admission
- Reminder
- Extremes of Consciousness
- On The Wire
- Infierno
- Changes Come