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The Darkness : Pâques a bien eu lieu

Easter is Cancelled : un titre ironique pour un groupe en pleine résurrection. On aimerait voir des chemins de croix aussi agréables plus souvent : quel album !

Il y a de ces albums qu’on attend plus que d’autres. Easter is cancelled de The Darkness fait partie de ceux là. Voilà un CD qui, à peine entre mes mains, suscite encore un peu d’excitation, de frissons… D’autant plus quand le groupe nous a habitués au meilleur comme au pire. Changement de batteur, séparation de 6 ans : l’histoire du groupe a été mouvementée. Alors ? Réussite ? Désastre ? La réponse en quelques lignes. Accrochez-vous : c’est parti.

Autant ne pas faire durer le suspens. C’est la grosse claque. Putain c’est bon. C’est comme si les années 70 et 80 avaient forniqué toute une nuit, en plein milieu des années 90, pour nous faire le bébé musical le plus surexcité des 20 dernières années. Comment le dire autrement ? C’est un peu comme si Chuck Berry avait branché sa guitare dans le cul du chanteur d’Europe. Et ça gueule. Et c’est bon.

Voilà : The Darkness c’est 50 ans d’histoire du rock métabolisés pour nous en livrer la substantifique et électrique moelle. Rien que ça ! Une esthétique metal, avec les références à la religion, « Easter is cancelled », une voix influence Freddy Mercury, des solos à rallonge type AC DC ou Thin Lizzy…. D’ailleurs n’est ce pas là l’origine du titre de l’album ? Un genre de double ironie : la résurrection est annulée. Etrange pour un groupe qui est bien la réincarnation de genres oubliés, qu’ils ont résurec-sonnés au forceps. Et si The Darkness essayait de nous dire qu’il n’y a pas de résurrection tout simplement parce que le rock n’est pas encore mort ? La preuve : ils sont encore là.

D’où aussi le premier morceau : « Rock and Roll deserves to die ». Une vraie fausse intro : un début lent, presque un côté rock-épique, avant que la musique se mette à contredire le texte. Le chanteur hurle en rockant que le rock est en train de crever. Une plaisanterie obscure pour un groupe qui finit par bien porter son nom ! C’est que The Darkness a longtemps navigué dans un no man’s land commercial : un nom Metal pour une musique trop glam, un son trop pop pour le nom obscur. Ils n’étaient acceptés nulle part. Parce qu’ils étaient de partout. Et on le comprend enfin avec cet album. 

Et la suite est d’anthologie. Dans tous les sens du terme. « Easter is cancelled », le single qui reprend des sonorités style rock irlandais, « Deck Chair » qui rappelle les plus belles ballades de Freddy, « Easter is cancelled » et ses solos rock’n’rollesques, « In Another Life » quasiment ballade californienne (un brin électrisée la ballade)…. Et le tout n’est pas si convenu : morceaux de plus de 4 minutes, travail sur la voix, harmonie des guitares. C’est bon sans être simple. Boum : la dernière claque « Sutton Hoo », toute à l’acoustique et délires lyriques. L’album serait-il alors un vaste bordel d’influences, un peu consanguin et sans lien ? Pas tant que ça. La voix de Justin Hawkins lie bien l’ensemble, le son est toujours là, les guitares s’harmonisent. Tous les morceaux sonnent « The Darkness », dans cette reverb’ brillante et vibrante.

Alors est-ce que « Rock and roll deserves to die ? » Au fond : qu’importe tant que les Darkness continuent à jouer. Je retourne me mettre l’album, à plus. A fond surtout.

  • Rock and Roll Deserves to Die
  • How Can I Lose Your Love?
  • Live ‘Til I Die
  • Heart Explodes
  • Deck Chair
  • Easter Is Cancelled
  • Heavy Metal Lover
  • In Another Life
  • Choke on It
  • We Are the Guitar Men

    Edition deluxe
    Laylow
    Different Eyes
    Confirmation Bias
    Sutton Hoo

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