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Big Scenic Nowhere – Dying on the moutain

Collectif réunissant la fine fleur du desert rock, Big Scenic Nowhere est un projet que l’on pourrait qualifier d’orchestral. Le collectif mené par Bob Balch de Fu Manchu et Gary Arce de Yawning Man réuni des invités de prestige, à l’image du tumultueux Nick Oliveri (QOTSA, Mondo Generator…), du virtuose aux multiples facettes Alain Johannes (aussi lié à QOTSA) ou de l’infatigable Mario Lalli (Yawning Man). On retrouve aussi Per Wiberg (Spiritual Beggars / Opeth) et Thomas Jäger (Monolord). Un premier EP deux titres vient de voir le jour sur le label Blues Funeral Recordings qui nous gratifie cette année de plusieurs sorties majeures, dont le dernier album d’Elder en date.

Un premier EP composé de deux titres pourrait paraitre comme une maigre récompense pour avoir attendu avec impatience cette sortie. Et pourtant, en près de trente minutes, « Dying on the mountain » révèle toute la richesse créative de ces musiciens talentueux dont l’inspiration semble être une source intarissable. Entre ambiances planantes et riffs acharnés, le groupe ne ménage pas l’auditeur et nous livre une véritable expérience sonore qui ne figure pas comme la simple addition de talents individuels. Pendant le premier tiers de la Face A (« Dying on the moutain 1 »), le groupe installe une ambiance tout à fait originale tributaire de tous les codes d’un desert rock inspiré par Yawning Man en proposant plusieurs niveaux d’écoutes : que ce soit par l’aliénante répétition de la section rythmique ou les déraillements de brefs solos. Sur « Altered Ages », la mélodie se fait évanescente, les quelques lignes vocales ont disparu et c’est une expérience hallucinatoire qui est à l’œuvre alors que les guitares s’enflamment dans de puissantes envolées saturées qui s’étalent pendant de longues minutes de bonheur. « Dying on the moutain 2 » reprend le thème de départ, le musclant de riffs appuyés par un phaser comme seul Fu manchu sait l’utiliser. C’est à bout de souffle que l’on termine l’écoute de la première pièce. On pourrait dire que ce premier titre représente à lui seule l’album. La face B (« Towards the sun ») est une friandise qui débute comme un coup de massue avec un riff pachydermique représentant parfaitement la filiation doom du collectif avant de se développer dans une construction plus rock.

Ce premier EP de Big Scenic Nowhere est un album essentiel qui ravira les fans de desert rock les plus exigeants. Rares sont les « super-groupes » qui réussissent à se créer une identifier aussi forte…

.: Tracklist :.

Face A : Dying on the moutain 1, Altered Ages, Dying on the mountain 2

Face B : Towards the sun

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