Un bon artiste solo n’est certainement pas une invention du 21è siècle. L’innovation viendrait du fait, qu’il est difficile de dire si des musiciens comme Tash Sultana, Thom Yorke ou Justin Vernon jouent seuls ou avec leur groupe sur scène.
Bartleby Delicate apparaît également en solo sur scène. Le projet solo de l’artiste luxembourgeois Georges Goerens a remporté le prix du meilleur artiste émergeant en 2018. Depuis 2017 il tourne sur les scènes européennes et a déjà joué aux festivals tels que The Great Escape et le Festival Reeperbahn ou en tant que première partie de Giant Rooks, Aldous Harding et Rodrigo y Gabriela.
De plus, le large éventail de sonorités que l’artiste solo propose à son public ne ressemble en rien à la phrase “I would prefer not to” de Bartleby tirée de la nouvelle éponyme d’Herman Melville. Auteur-compositeur principal du groupe Seed to Tree, Georges Goerens a déjà prouvé son talent de composition. Les chansons de Bartleby Delicate oscillent entre la folk et et l’indie-tronica, utilisant des sons expérimentaux et des instruments électroniques pour raconter des histoires littéraires.
Avec son nouveau single Beyond Good and Evil, Bartleby Delicate montre qu’il va constamment de l’avant. La chanson commence avec des intonations industrielles jusqu’à ce qu’un riff de guitare rouillé et dissonant éclate. Quand on entend Bartleby Delicate chanter «It’s true, I lied», ça sonne comme une conclusion qui remet en question la possibilité d’une communication crédible. La chanson clame ce qu’on tente de réprimer – de surcroit quand une échappatoire est possible.
En écoutant Beyond Good and Evil nous pouvons sentir que la fuite n’est pas viable. Les singles du premier EP A Little Less Home Now et Pame Mia Volta sont des chansons mélancoliques mais optimistes. Le nouveau single toutefois, montre une perspective plus sombre.
