{multithumb}Depuis sa formation, la seconde tribu de Max Cavalera n'a jamais lésée le territoire Français, multipliant les concerts hors de la capitale. Premier des six rendez-vous de cette mini-tournée, la date de Lille avait été programmée au Splendid, pour finalement se voir déplacée à L'Aéronef, suite à une forte demande du public. La qualité du redoutable Dark Ages à portée ses fruits, et c'est sans surprise que l'événement a rassemblé une assistance des plus hétéroclites.
La rumeur de Skindred en ouverture ayant un temps été envisagé, puis presque aussi vite démentie, ce sera finalement à Defdump qu'incombera la lourde tache de réchauffer près de deux mille personnes frigorifiées par une longue attente devant la salle (quelques malchanceux ayant de plus subis les conséquences du comportement imbécile d'un individu qui n'hésitera pas à lancer un seau d'eau de la fenêtre de sa chambre d'hôtel). Le hardcore des luxembourgeois, tout comme la tête d'affiche, ne bénéficiera pas d'une prestation technique à la hauteur en ce qui concerne le son. Il faut croire que le personnel, croyant compenser la qualité de celui-ci, a préféré augmenter le volume jusqu'à le rendre extrêmement désagréable sans protections auditives. Du fait de cette piètre qualité et malgré une volonté de communiquer ainsi qu'un plaisir de jouer aisément perceptible, Defdump peine à s'imposer. L'ensemble réunit pourtant bon nombre de qualités essentielles : Riffs de guitares agressifs, batterie bien appuyée et hurlements à s'en déchirer les cordes vocales, tout en incluant de plus quelques touches électroniques assurées par le frontman. La formation exécute son set sur une petite heure, avant de laisser la place au phénomène Soulfly.
Du fait de cette piètre qualité et malgré une volonté de communiquer ainsi qu'un plaisir de jouer aisément perceptible, Defdump peine à s'imposer. L'ensemble réunit pourtant bon nombre de qualités essentielles : Riffs de guitares agressifs, batterie bien appuyée et hurlements à s'en déchirer les cordes vocales, tout en incluant de plus quelques touches électroniques assurées par le frontman. La formation exécute son set sur une petite heure, avant de laisser la place au phénomène Soulfly. C'est aux alentours de 21h45 et à la suite d'une introduction mystique que les quatre musiciens déboulent, envoyant d'emblée l'un des titres les plus fracassants de Dark Ages avec « Babylon ». Malheureusement, et en plus des défauts sonores déjà évoqués, la lenteur d'exécution vient véritablement plomber le titre, aussi bien au niveau des instrumentations que sur le chant. On craint le pire, avant d'être définitivement embarqué pour une heure et demie par l'énergie retrouvée du groupe, et ce dès la suite des hostilités avec un « Prophecy » monstrueux.
L'impressionnant Marc Rizzo, que l'on espère dans Soulfly pour une longue et prolifique période, ne tient pas une minute en place, démontrant ses dons de gymnaste par ses désormais traditionnels coups de pieds aériens. Véritable démonstration, le jeu de guitare de l'ex-Ill Nino n'est pas en reste, et celui-ci emmène le public Lillois pour un long voyage en pleine foret amazonienne sur l'outro de « Mars », double guitare en main. Grâce à un line-up de musiciens talentueux (dont le très bon Joe Nunez à la batterie, collaborant l'espace de quelques minutes avec un fan monté sur scène et prenant place aux percussions), l'interprétation sans fautes de Soulfly parvient à faire oublier les conditions techniques. La place accordée à la glorieuse époque Sepultura se fait désormais moins importante, avec seulement trois interprétations néanmoins essentielles et reprises de bout en bout par la foule (« Roots Bloody Roots », « Refuse / Resist » et « Inner Self »).
Ritchie Cavalera viendra également pousser la chansonnette sur l'un des nombreux medley de la soirée (en l'occurence « Bleed » / « Tree Of Pain »), remplaçant pour l'occasion Fred Durst. Le premier disque est quant à lui quelque peu délaissé, mais néanmoins mis à l'honneur par un rappel fédérateur à l'aide d'un « Eye For An Eye » qui fera trembler les murs de la salle, point de conclusion d'une soirée réussie, et ce malgré d'importantes imperfections qui n'auront pas aidé le groupe.
.: Setlist :.
Introduction
Babylon
Prophecy
Seek 'n' Strike
Living Sacrifice
Roots Bloody Roots
Jump Da Fuck Up / Bring It
Born Again Anarchist
Mars
Refuse / Resist
Execution Style
Arise Again
Carved Inside
Tribe
Interlude batteries et percussions
Bleed / Tree Of Pain
Zumbi
Back To The Primitive / Headup
Frontlines
Inner Self
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Eye For An Eye
Merci à Camille et Emilie du label Roadrunner, à Ludivine pour les photos, à Oli pour la set-list.