Akentra est un groupe de rock metal fondé en 2006 par Steve Tilmant (batterie), Lucia Ferreira (chant) et Stéphane Rayot (basse). Le groupe sort un EP de 5 titres « IV IV IV » en 2009 avec la complicité de Didier Chesneau et Aymeric Ribot, guitariste et clavier du groupe de métal progressif Headline.
En 2010, Akentra complète son line up avec l’arrivée de deux guitaristes, Habib Mas (solo) et Thomas Boileux (rythmique). Le son du groupe se fait plus rock, plus puissant, également grâce à une production particulièrement soignée réalisée par David Potvin (One Way Mirror, Lyzanxia, Phaze I) lors de l’enregistrement au Dôme Studio (Angers).
En février 2010 sort « Asleep », premier album du groupe. Distribué par le label M&O en France et en Europe, ce disque leur permet de partager la scène avec des groupes de renom tels qu’Indica au Nouveau Casino (Paris), d’Aqme à l’Arsenal (Nogent le Rotrou 28), de Zuul FX à l’Abordage (Evreux 27) entre autres.
En avril 2014, Akentra sort son deuxième album « Alive », également enregistré au Dôme Studio. Maël Hébert remplace Habib à la guitare solo. Le groupe est en phase de promotion pour ce nouvel opus et s’apprête à remonter sur les planches à la rencontre du public. En attendant c’est Lucia, la frontwoman du groupe, qui nous a répondu dans sa voiture entre deux rendez-vous.
Bonjour Lucia ! Tout d’abord peux-tu nous dire d’où vient le nom « Akentra » ?
Bonjour Nathalie. Oui, le nom vient de la dénomination d’une plante carnivore. On aimait bien la sonorité de ce mot et puis personnellement j’adore le côté « double-face » de cette plante qui est tout de même très jolie et très douce, un peu comme le chant sur notre musique. Ensuite il y a le côté plus agressif, comme nos riffs de guitares et les instruments très puissants et très présents dans ce que nous faisons.
« Asleep » est sorti en 2010 et « Alive » en 2014. Que s’est-il passé entre ces deux albums ?
Entre les deux, on a d’abord recruté un petit nouveau : Maël a remplacé Habib à la guitare solo. Il nous a apporté beaucoup de choses comme nous ne sommes pas de la même génération. Il a tous justes 20 ans et nous n’écoutons forcément pas la même chose. Finalement c’est ce qui est bien avec Akentra, c’est que nous venons tous d’horizons très différents.
Justement, qu’est-ce que tu écoutes toi en ce moment ? Dans ta voiture par exemple, comme c’est de là dont tu nous parles ?
J’écoute un peu de tout. Je ne suis pas forcément très metal. J’ai découvert le metal un peu avec Akentra justement. Je suis plus pop-rock, électro ou jazz. Dernièrement j’écoutais beaucoup de Lacuna Coil dans ma voiture mais si tu veux vraiment savoir la vérité, je suis à fond sur Julien Doré en ce moment ! C’est un peu une obsession, j’en suis dingue !
Voilà une idée de collaboration intéressante : Julien si tu nous lis, contacte Lucia au plus vite !
Absolument !
Qu’est-ce que tu écoutais quand tu étais ado ?
J’écoutais de la house, de l’électro, du pop-rock. J’adore Alanis Morissette par exemple. J’aime les belles voix, mais j’écoutais aussi déjà du jazz et la musique des années 50-60. J’aime beaucoup les pin-ups !
Parlons de votre dernier album appelé « Alive ». C’était une suite logique à « Asleep » ? Et on peut s’attendre à un troisième album avec un adjectif commençant par un « A » ?
Tiens, je n’y avais pas pensé, mais c’est une très bonne idée pour une trilogie ! Ce titre n’a pas été une évidence pour nous tous au départ. On était loin d’être tous d’accord d’ailleurs. En fait il résume un peu toutes les difficultés que nous avons eues à le sortir. On a mis beaucoup de temps pour composer les morceaux et pour écrire les paroles. On a mis du temps à réunir les moyens financiers aussi, ce qui n’est pas négligeable. On a eu en tout pas mal de galères. Avec ce titre, on voulait dire que nous sommes toujours vivants et que nous sommes prêts à en découdre.
J’ai noté que les morceaux étaient, pour la plupart, assez courts. Vous privilégiez les mélodies efficaces aux solos interminables ?
Disons que je préfère faire un morceau avec des mélodies efficaces que l’on va retenir à des morceaux tarabiscotés. Ce n’est vraiment pas mon truc. J’ai toujours trouvé que la musique prog était de la musique pour musiciens. Quand j’écris des chansons, et quand j’en écoute d’ailleurs, je n’ai pas forcément envie qu’elles durent 8 minutes chacune. Tant qu’on a quelque chose à dire, on continue. Quand c’est fini, on arrête.
Il y a un morceau très particulier en acoustique sur cet album qui s’appelle « The One ». Peux-tu nous raconter comment ce morceau est né ?
Oui, c’est Thomas le guitariste rythmique qui est venu un jour avec cette mélodie. Au départ, on s’est tous demandé s’il n’avait pas pété les plombs. Finalement je me suis approprié la mélodie et j’y ai ajouté les paroles. Comme le morceau parle de mon chéri, il est devenu forcément un titre très personnel.
Est-ce que vous l’incluez sur scène ce morceau ?
C’est déjà arrivé mais ce n’est pas tout le temps, non. Ce n’est pas évident de l’inclure dans ton set, car c’est une chanson assez lente. Si tu le mets au mauvais moment, ça te casse le rythme de la soirée.
Vous êtes un groupe français qui chante en anglais. On vous l’a déjà reproché ?
Oui, c’est déjà arrivé. Personnellement le fait de chanter en anglais, ça me permet de mettre un peu de distance sur les textes qui sont tout de même assez personnels. Ça me permet de prendre du recul. Et puis, par rapport à ma famille et à mes amis, ça m’arrange qu’on ne puisse pas forcément tout comprendre. Si je peux éviter les commentaires désagréables, c’est toujours ça de pris !
Enfin notre question rituelle : Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
C’est super dur ! Je vais prendre les Beatles, car j’ai plus écouté les Beatles dans ma vie que les Rolling Stones. C’est une question de sensibilité. Je pense que j’y suis plus réceptive. C’est plus gai et plus léger. En plus il y a le côté mythique et le fait que le groupe n’existe plus aujourd’hui. Ils font partie des légendes maintenant.