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Interview de Uncommonmenfrommars (Aout 2013)

Les Unco (pour les intimes) étaient présents au Motocultor 2013, le groupe mythique du punk-rock français au milieu d’une armée de groupes de métal. Dernière tournée avant de mettre le groupe en pause fin Aout, nous avons réussi à les croiser pour un de leur dernier interview en tant que groupe, histoire de faire un petit bilan sur leur route, et sur leurs projets futurs.
Hello, pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Ed guitare et chant, Trint, guitare et chant, Daf’, batterie, et Jim basse

Pouvez-vous nous parler du dernier album sorti il y a à peu près 6 mois.
Attend c’est lequel celui-là déjà ? (rires)
Easy Cure
Ah ouai. On l’a enregistré à Lyon, comme les trois derniers, et on l’a fait mixer par Ryan Greene, avec qui on avait bossé sur les trois premiers albums. On a pu enregistré à notre façon, avec un côté plus live, et le laisser mixer lui, avec son son qu’on connait bien. C’était un bon deal.

Comment vous ressentez la récéption de l’album ? Vous vous intéressez à ce qu’en dit la presse ?
Oui et non. On ne va pas trop à la recherche des critiques, mais on a l’impression que ça a été bien reçu, et on le voit au nombre de gens qui chantent nos morceaux en concert. Si les gens chantent les morceaux du dernier album, j’imagine qu’ils l’ont aimé.

L’artwork est vraiment beau, comment ça s’est passé le travail autour ?
Un pote à nous graphiste Peir Lavit sur Pau, on a toujours bien aimé ce qu’il fait. On l’a contacté, carte blanche totale et je pense que c’est une de nos pochettes les plus réussies. Encore plus belle en vinyle et en affiche.

J’ai entendu dire que cet album vous le donniez à vos spectateurs en live, qu’est-ce qui se cache derrière ce geste ?
Absolument rien (rires). Quand on fait ce genre de trucs, c’est pas super réfléchi. On s’est dit «tiens, ça serait cool de faire une release party et de donner l’album». Et puis c’est devenu «on devrait le faire à Toulouse aussi, parce qu’on a plein de potes là bas», et puis après c’est devenu une tournée où on donne le disque. C’est des idées à la con au départ. C’est pas une opération marketing. 
Au final, qui dit marketing dit vendre donc bon…
C’est même l’inverse, on est assez forts pour perdre de l’argent (rires).

Vos morceaux « Sk8boarding hurts more when you’re thirty », et « Jimmy got in a fight with Brian Molco » , est-ce que c’est votre façon de dire que vous acceptez de vieillir ?
Ouai, peut-être. Il y a un peu de ça. De se rendre compte que les lendemains de cuite sont plus difficiles, qu’en plus de ça t’as mal au dos. Mais au final on continue de faire ce qu’on fait depuis 17 ans. Pour Jim et Brian Molco, c’est une histoire vraie, complètement improbable. Bon il n’ont pas été jusqu’aux mains mais il y a eu friction, et ça valait le coût d’en parler dans un morceau (rires).
Après, accepter de vieillir, les textes ont toujours parlé du quotidien. Donc ça continue, mais ça change avec nos âges.

En 2010 vous sortiez I Hate my band. Ça va mieux ?
Bah oui, écoute, on arrête le groupe le 31 Aout (rires).

Justement, c’était ma question d’après, pourquoi ce choix de faire une pause après l’été ?
Besoin de prendre l’air, d’essayer d’autres trucs. Là on fait ça a plein temps depuis 17 ans, donc on a envie de faire autre chose.

Vous allez faire quoi, vous avez pas peur de vous ennuyer ?
Non on a tous des projets de groupes séparément. On se servira d’ailleurs de notre page Facebook pour communiquer. L’année prochaine il y aura trois ou quatre groupes.

Est-ce que vous pensez que le punk-rock a un avenir en France ? Si oui, il y a des groupes qui le représente pour vous ?
La relève ? Difficile, je dirais No Ghost No Glory, qui tournent énormément. Il y a la Guerilla Asso qui fait beaucoup pour le punk rock en France. Burning Head, c’est pas la relève mais c’est un pilier. 
Il y a toujours des gens pour faire des choses, ça c’est sûr. Il y a plein de gens super actifs qui font plein de trucs, et c’est cool.

Ça fait quasiment 20 ans que vous avez un groupe, c’est quoi pour vous la recette pour durer ?
Savoir faire une pause au bon moment.

Ça vous fait quoi sinon, en tant que groupe de punk-rock, de jouer aux côtés de plein de métaleux ?
C’est super, on le fait tout le temps. On vient de le faire à l’Extrem Fest, on l’a fait en Belgique, on a fait Hellfest. On adore être le groupe décalé. En général c’est super bien. Et certains d’entre nous ont une culture métal donc ça nous fait plaisir. Par exemple, j’étais ici l’année dernière pour Municipale Waste et Napalm Death.

Est-ce qu’il y a un groupe que vous ne voulez absolument pas louper pendant le festival ?
Le problème est qu’on part directement après le concert car demain on joue à Nancy et donc on prend la route de suite. J’aurais bien aimé voir Annihilator par contre.

Un dernier mot ?
Merci, à tous les gens qui nous ont soutenu pendant 17 ans, à vous de parler de nous et on se voit l’année prochaine avec de nouveaux projets !

Merci aux Unco pour leur temps.
Propos recueillis par Colin Fay pour Vacarm.net

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