Après six longues années de silence et un album solo pour Pete Doherty, Babyshambles revient enfin sur le devant de la scène avec Sequel To The Prequel, son troisième opus. Et la pression est forte pour les quatre britanniques. En effet, Shotter’s Nation, sorti en 2007, avait été encensé à l’unanimité par les critiques et le public. Le groupe nous avait cependant rapidement rassuré avec la sortie de trois singles ces dernières semaines : « Nothing Comes To Nothing », « Farmer’s Daughter » et « Picture Me In A Hospital ».
Sequel To The Prequel s’ouvre donc sur « Fireman ». Le morceau reste parfaitement dans le style Doherty : mélodieux mais qui vous cloue tout de même le bec en deux temps trois mouvements à coup de guitares déchaînées. Commençant sur de bonnes bases, l’album enchaîne avec « Nothing Comes To Nothing », chanson plus pop, qu’on avait pu découvrir il y a deux semaines via un clip plus qu’alléchant :
Viennent alors « New Pair » et « Farmer’s Daughter », plus douces et lisses ce qui nous montre que Babyshambles semble visiblement reprendre la direction de son premier disque, Down In Albion.
« Fall From Grace », à l’allure bucolique, redonne quelques couleurs à Sequel To The Prequel avec un côté pop californienne qui nous permet de découvrir un autre aspect du quatuor. Puis arrive « Maybeline », l’un des meilleurs morceaux de l’album. On y retrouve l’âme et la patte de Doherty qui nous donnent envie de faire un petit tour dans la fosse lors des prochains concerts.
Ce quatrième disque comporte également quelques ovnis qui peuvent surprendre et dérouter. C’est le cas de « Sequel To The Prequel », avec sa mélodie de saloon, et de « Dr. No », au rythme reggae, qui n’apportent malheureusement pas réellement de valeur ajoutée.
Le dernier tiers de Sequel To The Prequel est de loin la meilleure partie de l’opus. On y déniche ainsi « Penguins », plus dans le style de Shotter’s Nation, qui ravit par conséquent nos oreilles avec un son travaillé, un rythme qui ne vous laisse pas de répit et la voix d’un Pete Doherty convaincu par ce qu’il chante. S’en suit « Picture Me In A Hospital », dévoilée il y a une vingtaine de jours, qui prend parfaitement le relais et nous offre de belles retrouvailles avec les Babyshambles. A noter aussi la présence de violons ; instruments que le chanteur faisait intervenir dernièrement dans ses concerts solo.
« Seven Shades Of Nothing » confirme ce sursaut et nous rappelle avec plaisir les Libertines ainsi que les meilleurs morceaux de Down In Albion, le premier album des Babyshambles. C’est enfin « Minefield » qui a la charge de clôturer Sequel To The Prequel. Avec une introduction à l’atmosphère inquiétante, un Doherty qui donne le meilleur de lui-même et un rythme qui nous tient en haleine pendant plus de cinq minutes, c’est sans conteste le meilleur morceau de l’album.
En conclusion, Sequel To The prequel est nettement en dessous du niveau de Shotter’s Nation qui est devenu incontournable sur les étagères de tout bon mélomane qui se respecte. Il faut cependant quand même souligner quelques très bons titres comme « Fireman », « Maybeline », « Penguins » et « Minefield ». Tous de styles différents, ils font de ce nouvel opus des Babyshambles un ensemble qui manque globalement de cohérence et d’énergie.
Découvrez l’intégralité de l’album sans plus attendre via Soundcloud.
.: Tracklist:.
01. Fireman
02. Nothing Comes To Nothing
03. New Pair
04. Farmer’s Daughter
05. Fall From Grace
06. Maybeline
07. Sequel To The Prequel
08. Dr. No
09. Penguins
10. Picture Me In A Hospital
11. Seven Shades Of Nothing
12. Minefield
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