Légende du rock à 22 ans, Dave Grohl est l’un des musiciens les plus prolifiques de ces dernières décennies. Personnage charismatique, au caractère presque cartoonesque, l’ex-batteur de Nirvana et de Queens of the stone Age, actuel pachiderme de Them Crooked Vultures, n’en est pas à son premier coup d’essai. Plus de 20 ans après Smells Like Teen Spirit, Dave Grohl donne un nouveau souffle au grunge, avec les Foo Fighters, accompagné de ses ex-compagnons de route, Krist Novoselic et Pat Smear, en nous lance en pleine tronche Wasting Light, un album aussi bientôt culte.
Les Foo Fighters ont probablement écrit leur Nevermind ou leur Songs For The Deaf. Cela faisait bientôt 15 ans qu’on attendait cet album. Certes, les Foo Fighters n’ont jamais sorti d’album décevant ; à chaque opus, son single : « Everlong », « My Hero », « The Pretender » ou « All My Life ». Pourtant, le groupe n’a jamais réussi à sublimer son univers sur un album au complet. De beaux singles, entêtant, mais bien souvent le reste de l’album sonnait creux. Entouré de Butch Vig, producteur connu pour son travail sur Nevermind qui a permis à Kurt Cobain et Nirvana d’entrer au Panthéon des rockstars, les Foo Fighters nous livre cette fois-ci un album consistant, aux mélodies puissantes syncrétisant les influences heavy, stoner, rock et punk qui forgent le caractère de ses leaders.
A l’image de « Bridge Burning », au riff d’introduction aliénant, qui lance le bolide directement en seconde. Les roues crissent et s’effacent derrière un petit nuage de fumée, laissant pour seule odeur celle de la gomme abrasée. Un refrain aérien plus tard, « Rope » fait son travail de single à la signature du groupe de Seattle, bien que le dernier pont laisse entendre l’excellence de cet album. Cependant, c’est probablement le troisième titre de Wasting Light qui nous fait comprendre que les Foo Fighters nous livrent un grand cru. « Dear Rosemary » est une formidable montée en puissance, à mi-chemin entre la balade adolescente et l’urgence d’un single rock. Morceau phare de cet album, « Dear Rosemary » est sans conteste l’une des pièces maîtresse de Wasting Light, en toute simplicité Dave Grohl nous glisse une belle mélodie en tête avant de changer littéralement d’ambiance avec le très grunge, « White Limo » avec une basse lourde, une voix distordue et des guitares au tempo rapide à la verve folle.
Plus communs, « Arlandria » et « These Days » renouent avec les mélodies rock du combo qui sait laisser planer de longs refrains acidulés, tandis que sur « Back & forth » Dave Grohl s’attache à construire une ambiance plus travaillée, avec un chant pop contrasté par les guitares heavy. « A Matter of Time » représente quant à elle une balade doucerette, sans grand génie, mais qui fait son job d’ambiance, avant de lâcher le riff bestial de « Miss The Misery », titre prometteur qui fait écho à « Dear Rosemary » sans l’égaler. L’album clôt ses efforts sur une balade plutôt réussie bien que très formatée (« I Should Have Known ») et une ouverture, « Walk », annonçant de belles perspectives pour les fins de concerts.
En clair, Wasting Light dépasse toutes nos attentes, avec une énergie, une force et une émotion propres aux Foo Fighters qui saura séduire les adeptes de mélodies rock tendues. A écouter absolument.
.: Tracklist :.
1. Bridge Burning
2. Rope
3. Dear Rosemary
4. White Limo
5. Arlandria
6. These Days
7. Back & Forth
8. A Matter of Time
9. Miss The Misery
10. I Should Have Known
11. Walk