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The Cavalera Conspiracy sortira son premier album en mars 2008 sous le nom d'Inflikted. Le projet réuni pour la première fois depuis l'album Roots de Sepultura Max et Igor, accompagnés de Joe Duplantier (Gojira) et Marc Rizzo (Soulfly, ex-Ill Nino). Rencontre avec les deux frères Max et Igor Cavalera.
Pourquoi être passé du nom Inflikted à Cavalera Conspiracy ?
Max : Je crois qu’il y a déjà pas mal de groupes qui s’appellent « Inflikted », ça aurait posé problème de l’utiliser. Puis j’ai suggéré « Cavalera Conspiracy », le deuxième nom qui m’est venu. J’ai pensé que c’était un bon nom. On a gardé « Inflikted » pour le nom de la première chanson et comme titre de l’album. Finalement ce n’était pas plus mal, car nous voulions un nom qui ne soit rattaché à aucun genre. Ça peut être punk, métal, harcore, ces deux noms sont plutôt ouverts.
Que pouvez-vous dire des paroles de ce nouvel album?
Max : Certaines sont basées sur des films. J’ai essayé de faire les choses différemment de d’habitude, avec Soulfly, etc. Une des chansons est inspirée d’Orange Mécanique, d’autres d’Apocalypse Now. En fait du documentaire sur Apocalypse Now qui s’appelle « Heart of Darkness » et qui est assez cool, donc j’ai fait une chanson qui s’appelle « Heart of Darkness ». D’autres rendent hommage à des groupes qu’on aime bien. Bien sûr Terrorizer est un groupe que j’aime beaucoup, donc j’ai fait une chanson appelée « Terrorize », sans le « r », c’est un peu ma façon de leur témoigner mon respect. Toutes les paroles sont plutôt ouvertes, on ne pourrait pas dire de quoi elles parlent exactement… Elles s’adaptent à la chanson : est-ce que ça sonne plutôt cool ou plutôt dur… Elles ne sont pas si explicites, comme je le fais habituellement, elles sont aussi plus diverses.
Pourquoi avoir choisi votre bassiste dans Gojira, êtes-vous fan ?
Max : Je ne l’ai pas choisi (rires). Bon si, je l’ai choisi. Joe joue de la guitare, et je pense qu’il voulait vraiment le job. C’était très bien, Joe est un mec très cool, il a mis tout le monde à l’aise. Il a aussi ajouté une touche internationale, je ne voulais pas que le groupe soit juste brésilien– américain, on avait déjà eu ça. Donc ouais, c’était cool, et comme il est français, il a ajouté sa spécificité.
Igor : Ouais je pense que c’est quelque chose qui s’est vraiment ajouté à toute l’atmosphère de l’album. Comme l’a dit Max, il avait cette vision plus mondiale que locale, c’est vraiment intéressant. Alors quand il m’a dit qu’il y avait un mec de France qui allait nous rejoindre, ça m’a plu. Parce que c’est ce que nous essayons de faire toute l’année : briser les barrières, avoir avec nous des gens différents, de différents groupes, de différents endroits. En plus je trouve qu’aujourd’hui en France, il y a beaucoup de bonne musique qui émerge, Gojira mais aussi d’autres styles de musique, c’est un bon moment ici pour la musique. Mais on ne connaissait pas du tout Joe, donc c’était un peu risqué tu vois, mais quand on est allés à la salle de répétition et qu’on a fait un bœuf sur les premières chansons, dès le premier jour on s’est dit : « C’est cool, ça va marcher ». De plus on ne voulait pas forcément intégrer une grosse pointure, il y aurait trop eu de clash d’égo. Et là on a deux gars, Marc et Joe, qui sont de gros fans. L’album préféré de Marc c’est Arise, Joe est un grand fan de Sepultura, c’était son premier concert je crois. C’est bien : tu es avec des gens qui te respectent, mais qui veulent aussi bosser dur pour que tu sois fier d’eux, donc je pense que c’est une bonne chose.
Pourquoi avez-vous choisi Logan Mader comme producteur, vous n’auriez pas voulu produire cet album vous-même ?
Max : Ouais, j’ai produit, Logan a coproduit, mas plutôt pour le côté technique. J’ai fait une chanson avec lui, j’ai beaucoup aimé la qualité de l’enregistrement. Et j’en avais marre d’enregistrer à Phoenix, je voulais faire quelque chose ailleurs. LA avait l’air cool, même si bon ça ressemblait plus à Mexico qu’à L.A., personne ne parlait Anglais…
Igor : Ouais, c’était super. J’ai trouvé que c’était un des enregistrements les plus faciles. La seule chose qui pourrait être comparable, c’est quand on faisait un album, on entrait et on le faisait, dans une atmosphère vraiment relax. Je pense que Max a fait un très bon choix avec Logan : il a compris ce qu’on voulait et il arrivait vraiment à capturer l’énergie, ce qui était le plus important pour moi. Avoir quelqu’un qui peut capturer l’énergie comptait plus qu’avoir un gros nom de la production, pour moi. Et à la fin, en écoutant le cd, on était là : « Ok, c’était un bon choix ».
Mais vous n’auriez pas voulu le produire vous-même, comme sur Soulfly ? C’était une question de temps, ou vous vouliez quelque chose de nouveau ?
Max : Non je ne m’occupe pas du côté ingénieur, je produis, mais je ne suis pas ingénieur du son. Je m’occupais des chansons, je savais exactement où je voulais aller, donc il n’a pas eu à s’occuper de ça. Je lui ai dit que je voulais capturer de très bons sons, comme ça je pouvais me concentrer sur la chanson, avoir des chansons qui tuent. On ne s’occupe pas de savoir si « Ah merde la guitare ne sonne pas bien, on arrête tout l’enregistrement pour réparer ça.» Et Logan a très bien compris ça. Je n’essaie pas de faire ce que les producteurs ne font pas, tu vois, les producteurs s’assoient à leur table de mixage pendant des heures, moi je restais avec les gars, on faisait des bœufs, je rassemblais des idées dans ma tête et lançais aux gars « Qu’est-ce que vous pensez de ça ? »… Si on faisait une chanson plus rapide, un outro, ou une intro, c’était plutôt ça mes idées,
Igor : Je pense que c’était une bonne équipe.
Max : Ouais, ça a bien fonctionné !
Diriez-vous que CC est un vrai groupe, ou est-ce que c’est juste un one shot, comme Nailbomb a pu l’être ?
Max : Ce n’est pas comme Nailbomb, et ce n’est pas comme Soulfly, donc c’est très spécial, un peu entre les deux… Nailbomb était cool, mais j’aurais vraiment voulu qu’on joue plus, car le potentiel de Nailbomb était très fort. Donc on aurait pu le jouer en tournée, mais il n’a pas été fait pour ça. Mais le potentiel de notre album est aussi très fort, donc on veut le jouer en tournée. Il a ce truc spécial. On va faire une tournée, mais on ne va pas non plus le laisser devenir le truc le plus important, pour pouvoir continuer nos projets respectifs.
Igor : Pour tout le monde dans le groupe, il y a un truc spécial, qui crée cette très bonne atmosphère. On peut faire ses trucs de son côté tout en se concentrant sur CC, donc personne ne se sent piégé. C’est un truc libre. Mais il ne faut pas non plus le voir comme un simple side project. C’est un projet différent de tout ce qu’on a pu faire avant.
Max : On ne fait pas de plan, et c’est ce qui est vraiment cool…ça correspond à ce qu’on veut faire de nos carrières en ce moment. Nous avons chacun nos propres groupes, mais on a ce truc à côté qui est aussi très spécial, et super. J’ai vraiment adoré enregistrer cet album, et je pense que c’était le cas pour tout le monde. Je sais que ça va être génial de le jouer en live, mais quand la tournée sera finie, on retournera à nos trucs, et quand on se retrouvera la prochaine fois, ce sera encore plus fort et plus fun.
Donc vous projetez d’enregistrer un second album ?
Max : Je pense que tout le monde adorerait ça.
Dans les extraits qu’on a entendus, il n’y a pas d’éléments typiquement brésiliens ou tribaux, c’est la même chose pour tout l’album ?
Max : C’est caché, c’est caché derrière. (rires) Je pense vraiment que les éléments brésiliens sont là, même si pour la première fois ce n’est pas du tout évident. C’est dans la colère. On a déjà donné dans les éléments typiquement brésiliens avec Sepultura et Soulfly. Mais c’est là, c’est dans le groove, dans la colère.
Pour Nailbomb, pourrait-il y avoir un nouvel album ou est-ce complètement fini?
Max : Quoi Nailbomb ? Complètement mort. Pas même le Vaudou ne pourrait le ramener ! (rires) Alex ne voudra plus jamais y toucher ! Mais c’est cool car c’est un des seuls projets qui soit vraiment mort, les autres reviennent toujours d’une façon ou d’une autre, donc je suis fier que Nailbomb tienne sa parole. Comme j’ai di, je voudrais bien le ramener, mais ce n’est pas possible…mais c’est mieux comme ça!
Mais en fait vous avez écrit cet album en même temps que l’album de Soulfly, c’était confus dans votre tête, ou au contraire très clair ?
Max : J’ai ressenti le même truc qu’en faisant Nailbomb et Chaos A.D. : ils sont complètement différents, très séparés, très uniques et cool, chacun à sa façon. Je sais mettre les choses dans un coin, fermer le dossier Soulfly genre : « Attend ! ». Et quand je vais revenir vers ça, je travaillerais d’autant plus, donc c’est cool. Mais c’est excitant car l’un influence l’autre : je suis influencé par le projet Cavalera Conspiracy, et CC influence Soulfly, et c’est très bien.
Et pour les tournées ?
Max : Soulfly attendra. L’album de Cavalera Conspiracy sort en premier, et sa tournée sera prioritaire. Mais même si nous sommes prêts à le faire, il n’y a rien de concret. Mais ça se fera. Peut-être avec un emballage assez cool, tu vois, avec des groupes sympas. J’ai dit à Igor que ce serait cool d’avoir des groupes qu’on aime bien avec nous sur le tour, Gojira par exemple.
On a déjà entendu 5 titres de l’album. Joe chante sur l’un d’eux : comment ça s’est décidé ?
Max : Tu veux la vraie version ou la version cool ? (rires). La version cool c’est « Ouais mec, c’est trop cool, on sait tous chanter… », et la vraie version c’est « Tu sais quoi, j’ai besoin d’aide, je peux pas chanter sur ce truc, j’ai pas envie de répéter ». Mais tu vois, Joe est un chanteur donc j’ai juste dit : « Eh mec, chante un truc, regarde cette partie est ouverte. » Mais le truc c’est qu’il ne se sentait pas vraiment de faire ça au studio donc j’ai dit à Joe : «Ecoute, retourne en France, chez toi, fais ça comme tu le sens. » Chanter c’est un peu plus personnel que jouer d’un instrument, moi aussi je préfère enregistrer la voix tout seul. Donc j’ai di à Joe : « Ramène ça en France. Va dans ton studio, peu importe où tu enregistres, et mets-moi des voix sur ce truc mec. » Alors c’est exactement ce qu’il a fait, et c’était très bien, c’était la meilleurs chose à faire.
Pouvez-vous parler de la coopération avec Rex Brown de Down / Pantera ?
Max : Rex est un vieux pote de tournée, il était très content d’être là. Quand je l’ai appelé, il est vraiment venu de nulle part genre : « Hey Rex, je suis à L.A. et je fais un album avec mon frère, tu voudrais pas poser de la basse là-dessus ? ». Il était là « Compte sur moi mec. »Il était juste entrain de terminer son album avec Down. Il a été très bon. En une heure il avait enregistré toute la basse. Le reste du temps, on a juste parlé. Il nous a raconté des histoires, comment se bourrer la gueule dans un avion, faire flipper les passagers de première classe, des trucs comme ça. J’aime bien ça : dès le début, avec Igor, on invitait des gens. Bien avant que les guests soient populaires, peut être même avant le Hip Hop, dès les premiers jours du métal on avait des invités. C’est une bonne chose, c’est peut être un peu un truc brésilien : on invite les gens. Je pense que c’était une bonne chose d’avoir Rex, définitivement. Il a posé une basse démente sur la chanson.
Sur quelle chanson ?
Max : C’est « Ultra Violent ». C’est à propos d’Orange Mécanique
Joe et Ritchie Cavalera sont aussi sur l’album, vous pensez qu’ils vont prendre une part plus importante dans votre univers musical, ou est-ce que c’est juste de temps en temps ?
Max : De temps en temps je pense. J’aime bien inviter des gens, mais ce cas est particulier car il est de ma famille. Je l’ai invité à faire une chanson, et c’est cool mais il doit aussi sortir et souffrir (rires) comme on l’a fait. Si tu ne fais pas ça, je pense que tu ne sais pas ce que c’est qu’être un groupe. Beaucoup de groupes pensent que c’est punk rock, tu vois, se balader dans un van. Un van c’est le must du luxe, j’aurais bien voulu qu’on ait eu un van en tournée au Brésil parce qu’on se déplaçait dans des bus normaux, on matait les gens en buvant du whiskey bien fort. C’était plus punk rock c’est sur. Il faut rester les pieds sur terre, tu vois.
Vous avez réalisé un clip à Paris il y a quelques jours : pouvez-vous nous en dire plus ?
Max : Je voudrais qu’Igor en dise plus. C’était complètement sa vision pour tout : pour la couverture, et pour tout le côté visuel. Je suis vraiment content qu’il fasse ça parce que c’est comme ça qu’on travaillait par le passé.
Igor : En fait j’ai eu l’idée avec Max. On a longtemps discuté de la façon dont on allait présenter l’artwork pour CC. J’avais des amis à Paris : c’est un collectif d’artistes. Ils font des vidéos et plein d’autres trucs. Ce sont de bons amis et de grands fans de Sepultura, et aussi des fans de Max et moi depuis longtemps, c’est pour ça qu’ils m’ont demandé. Ils viennent d’un univers vraiment différent mais ils ont très bien compris. On a travaillé deux jours sur le tournage du clip à Paris, et dans le même temps on faisait le packaging : ça va être un seul et même concept visuel. J’aime bien le concept global de l’album, mais pour le côté visuel, on voulait vraiment que tout soit connecté. Ce sera plutôt surprenant pour beaucoup de gens, car ça ressemble plus à un film qu’à un clip. Jusque là, ce qu’on a vu est vraiment extra, et ça va être très excitant de voir le résultat final. Comme j’ai di, on n’a pas encore vu la version finale, on travaille encore dessus à l’heure où on parle. C’est aussi très excitant parce qu’on a déjà fait ça par le passé. Michael Whelan a réalisé beaucoup des couvertures de Sepultura, c’est bien d’avoir un mélange d’idées.
Max : Ouais mais c’est différent, c’est définitivement différent de tout ce que j‘ai fait avant. J’ai vraiment adoré ça. C’est un peu fou mais génial de faire le clip et la jaquette en même temps, et de relier tout ça ensemble. On a fini l’album aux Etats-Unis, puis toute l’opération s’est déplacée en France. On a rencontré les mecs, c’étaient de vrais professionnels, avec des lieux de tournage géants, c’était vraiment cool : une grosse production mais avec l’attitude punk rock. J’ai demandé au réalisateur : « Eh mec tu penses que je devrais changer de short ? », « Fais ce que tu veux, je suis là pour te filmer comme tu es, donc sois toi-même ! ». J’ai vraiment apprécié ça. Très peu de réalisateurs auraient di ça. Beaucoup de gens essayent de te changer. Là c’est complètement différent, je respecte vraiment ça, et j’ai vraiment hâte de voir le résultat final, je pense que ce sera super.
Igor : En tant que collectif ils font tellement de choses des clips aux films, donc ça a été une expérience nouvelle pour nous. Depuis le preneur de son jusqu’à la maquilleuse, c’étaient tous des fans, ils veulent tous voir ce que ça va donner.
C’est votre premier enregistrement ensemble depuis 1996, avez-vous remarqué des évolutions dans le jeu l’un de l’autre, ou est-ce que c’est toujours la même alchimie ?
Max : Jouer c’est comme faire du vélo, tu n’oublies jamais. Igor et moi on n’a pas besoin de mots, même pas de compter, (à Igor) tu me regardes, et c’est tout. Le seul problème, c’est qu’on allait trop vite pour les autres gars. Marc et Joe devaient toujours essayer de nous suivre. (rires)
Igor : Mais c’était marrant parce qu’ils ont du apprendre comment on travaille. Tu sais, Max et moi on n’a pas tellement besoin de parler quand on compose des chansons. Juste en se regardant dans les yeux on sait si c’est bon ou pas, si on continue de jouer ou si on s’arrête. Et les deux mecs devaient nous courir après. Mais je vois ce que tu veux dire : évidemment en tant que musiciens, on a vraiment mûri parce qu’on a jamais arrêté la musique. C’est un truc naturel. Surtout pour Max et moi, on a toujours fait attention à ne pas vivre dans le passé, en refaisant les même trucs encore et encore. Bien sûr, et tu l’as remarqué, on a changé, mais c’est quelque chose qui est selon moi très positif. Comme l’a dit Max, on ne veut plus utiliser d’astuce ou de "trucs" pour jouer plus vite. A la fin de la journée, je me rappelle avoir été sceptique à propos de ça, parce que je n’avais plus joué de trucs très rapides depuis longtemps. Je me disais : « J’espère que je ne vais pas être trop rouillé. ». Et le premier jour de studio est arrivé, on a joué, et c’était comme si j’avais à nouveau 14 ans. C’était vraiment l’éclate : pas de pression, je n’étais pas nerveux. J’étais nerveux la première fois qu’on s’est retrouvé, au D-Low Memorial Show, j’avais du mal à tenir mes baguettes genre « Oh mon Dieu, c’est tellement d’émotions en même temps». Dans le studio, l’ambiance était comme quand on était des gosses et qu’on tapait un bœuf : beaucoup de fun.
Max : Comme j’ai dit, sur les chansons rapides, la plupart du temps, on continuait avec Igor, et Joe et Marc s’arrêtaient, ils ne pouvaient pas nous suivre jusqu’à la fin… (rires) Mais c’était vraiment cool, et je pense que cet enregistrement était un de mes préférés depuis longtemps.
Igor : Ouais…
Max : Toutes ces conneries qui ne devraient pas avoir leur place à un enregistrement, elles n’étaient pas là. Les autres fois, tu l’apprends malheureusement plus tard, ou tu dois t’occuper de merdes qui n’ont rien à voir avec l’album. Là on ne s’occupait que d’enregistrer, c’était génial. A partir de maintenant, je veux toujours enregistrer comme ça.
Igor : Max a mis le doigt sur un truc vraiment spécial : quand on entrait dans le studio, on entendait personne se plaindre sur les chambres d’hôtel. Habituellement, c’est le genre de trucs qui finit par arriver, et ça ruine la vibe de l’enregistrement, à cause d’un truc extérieur. Là on s’asseyait juste dans le studio et tout le monde était là : « Ok c’est parti ! ».
Max : On était suffisamment « artistes » pour se rendre compte que les hôtels et tous ces trucs stupides étaient tellement petits comparés à ce que l’on en fait, et que ces merdes n’avaient aucune importance. Et une fois que tu as passé ce point, tu fais un album cool. On n’a même pas eu besoin de mentionner ça. C’est pour ça que je dis que je voudrais que tous mes enregistrements soient comme ça : pour pouvoir se concentrer sur la musique.