En cette année 2007, le label Equal Vision n'en finit plus de nous surprendre. Après la sortie des nouveaux Fall Of Troy et Circa Survive, c'est au tour du groupe Chiodos de revenir en force avec Bone Palace Ballet. Cette fois-ci, c'est Casey Bates, ayant déjà produit des groupes comme Fear Before The March Of Flames, Portugal The Man ou encore This Providence que l'on retrouve aux manettes et Paul Romano (Animosity, Maroon, Trivium) pour la partie artwork.
A ceux pour qui le nom Chiodos (prononcer Ki-OH-Dose) ne parle pas du tout, c'est un groupe aux influences principalement emo et hardcore. Celui-ci ne tombe pas pour autant dans la banalité du milieu puisque grâce à ses parfaites lignes de piano ainsi qu'à la voix angélique du frontman, Craig Owens, le groupe a réussi en peu de temps à se démarquer du lot. Un talent prouvé et récompensé par les nombreuses tournées en compagnie des plus grands de la scène actuelle, comme par exemple Saosin, From First To Last, Atreyu, The Used ou encore 30 Seconds To Mars.
Avec de nombreux indices dissimulés, pas de doutes, Chiodos se sont fortemment inspirés du célèbre poète Charles Bukowski pour la création de ce nouvel album. Pour commencer, Bone Palace Ballet est tout bonnement le titre d'un des livres de ce dernier, sorti en 1997 (3 ans après sa mort). Les connaisseurs de Charles Bukowsky reconnaîtront aussi quelques lignes tirées du poème « I'm in Love » dans le titre « Teeth the Size of Piano Keys » de cet album.
Le titre « Is It Progression If A Cannibal Uses A Fork? » ouvre le bal avec une méthode de composition rappelant le précédent album aussi bien du côté des guitares que de celui de la batterie. Par contre, nous avons affaire à une ambiance différente de celle d’All Is Well That Ends Well. Le clavier nous livre une atmosphère symphonique et plus sombre que l'on retrouve tout le long de l'album. Sur « Lexington » et « Life Is A Prescription Of Your Own Reality », on découvre une mélodie de jazz ainsi qu'une démonstration des compétences du guitariste Jason Hale lors d'un solo à base de balayements sonores.
Dans cet album, on retient une forte présence d'instruments électroniques, de chœurs ainsi que des accompagnements au violon, violoncelle, trombone et trompette dans certains morceaux donnant ainsi une plus grande ouverture musicale. On retrouve aussi en featuring, la voix de Nick Martin du groupe Underminded et celle de Jesse Korman du groupe The Number 12 Looks Like You sur les titres « Bulls Make Money, Bears Make Money, Pigs Get Slaughtered, « Is It Progression If a Cannibal Uses a Fork? » et « The Undertaker's Thirst for Revenge Is Unquenchable ». Dans cet album, bourré d'énergie et de dynamisme, apparaissent certains morceaux plus calmes et lents comme «Intensity in Ten Cities », « A Letter From Janelle » ou encore l'intro du titre « I Didn't Say I Was Powerful, I Said I Was A Wizard ».
Pour conclure, oui, Chiodos ont changé et en bien. Une amélioration évidente par rapport aux précédents essais est le travail de clavier comme pour l'introduction au titre « Lexington » transposant l'auditeur dans une atmosphère des plus brillantes. Même si son cri reste encore à travailler, la partie claire de la voix de Craig Owens s'est fortement embellie, les riffs de guitares sont eux toujours aussi puissants. En revanche, on n'entend quasiment pas la basse et la batterie aurait pu être plus présente pour un groupe de ce niveau mais pas d'inquiétude à ce sujet, Chiodos s'est déjà bien amélioré et continuera, sans aucun doute, dans cette lancée avec le temps.
.: Tracklist :.
01. Is It Progression If a Cannibal Uses a Fork?
02. Lexington (Joey Pea-Pot with a Monkey Face)
03. Bulls Make Money, Bears Make Money, Pigs Get Slaughtered
04. A Letter from Janelle
05. I Didn't Say I Was Powerful, I Said I Was a Wizard
06. Teeth the Size of Piano Keys
07. Life Is a Perception of Your Own Reality
08. If I Cut My Hair, Hawaii Will Sink
09. Intensity in Ten Cities
10. The Undertaker's Thirst for Revenge Is Unquenchable (The Final Battle)